Karima Souid s'explique sur l'incident avec Meherzia Labidi
L’élue de la Circonscription France Sud à l’ANC, Karima Souid, n’a pas accepté d’être «humiliée» par la première vice-présidente de l’Assemblée, Meherzia Labidi qui lui refuse une traduction en français d’un terme sur la parité. Elle s’en explique:
"Je n'ai cessé depuis le premier jour à l'ANC de militer pour que des mesures soient prises pour assister les députés ayant des difficultés avec la langue arabe. L'article 77 du règlement intérieur est venu consacrer ce droit en prévoyant une traduction. Ce droit consacre symboliquement celui de toutes les tunisiennes et tunisiens, notamment ceux de l'étranger ayant des difficultés avec la langue arabe. Ces difficultés sont la conséquence de notre histoire.
Après moults rappels, je me suis trouvée dans l'obligation de saisir le tribunal administratif au mois de mai dernier. Le tribunal est en attente d'une réponse de l'ANC à ce sujet. Aujourd'hui, alors que je demande simplement au rapporteur de m'expliquer un terme relatif à la disposition sur la parité, Meherzia Labidi vient s'interposer en refusant qu'il me soit répondu et en refusant de me donner la parole.
Je me trouve contrainte de parler sans micro et de parler fort pour être audible. Elle me dénigre et m'agresse verbalement. Elle a manifestement la rancune tenace et abuse de sa position pour tendre l'atmosphère. C'est ainsi que le député Mourad Amdouni prend mon parti et lui demande qu'elle applique à elle-même l'article 100 du règlement intérieur prévoyant des sanctions à l'encontre de ceux qui troublent les débats à l'ANC, ce qui est systématiquement son cas avec moi et certains de mes consoeurs et confrères.
Le règlement a été bafoué! Et elle a réussi en m'humiliant à me faire sortir de mes gonds.
Elle menace...nous verrons.
A retenir: si une disposition du règlement intérieur n'est pas appliquée par l'ANC, quelle garantie de voir appliquer la constitution que nous nous employons à voter...la constitution ne vaudra que par l'usage que l'on en fait et par l'état d'esprit de celles et ceux qui seront en charge de le faire. Madame Meherzia Labidi est un premier échantillon.
Karima Souid