Le travail obligatoire des médecins: le ministère de la santé lâche du lest
Le ministre de la santé, Abdellatif Mekki fait machine arrière. 24 heures après la marche des résidents et des internes, il a annoncé mercredi que des amendements seront apportés au projet de loi sur le travail obligatoire des médecins spécialistes dans les hôpitaux de l’intérieur et qu’il avait reçu des assurances du bureau de l’Assemblée que le texte qui a été déposé ne sera transmis pas soumis au vote avant deux mois au moins, le temps pour le ministère d’y apporter les amendements nécessaires dans le cadre d’une concertation avec les parties concernées.
Les modifications proposées par le ministre portent essentiellement sur la durée qui passe de trois ans à un an. «Cette solution tient compte des observations de toutes les parties» a ajouté le ministre. Il a fait ressortir les avantages que les médecins de la santé publique pouvaient tirer de cette formule en comparaison avec la loi sur le service national que les médecins sont tenus d’accomplir au terme de leurs études. C'est ainsi qu'ils toucheront un salaire au lieu du demi-salaire prévu par le service national sans compter les différentes primes auxquelles ont droit les fonctionnaires affectées dans les régions intérieures. En outre, il leur sera loisible d’intégrer la fonction publique par la suite.
Il aura donc fallu plusieurs grèves et des perturbations dans le déroulement des examens pour que le ministre de la santé fasse droit aux grévistes de leurs revendications.