La réponse de l'Espérance au «livre noir»
C’est en quelque sorte la réponse du berger à la bergère. Ulcérée par sa mise en cause dans le « Livre noir » publié par la présidence de la république, l’Espérance a décidé de riposter à l’occasion de son 95ème année. On sait qu’Ettarajji est le doyen des clubs tunisiens. Ce qu'on sait moins c'est que le club de Bab Souika est une véritable institution, une école de patriotisme et de civisme qui a joué un rôle de premier plan lors du combat pour l’indépendance, et depuis 1956 dans l’édification de la Tunisie moderne.
Pendant près d’un siècle, l’Espérance a été pour des millions de Tunisiens, un repère identitaire, et pour des centaines de milliers de jeunes dont une bonne partie, issue des milieux défavorisés, un formidable vecteur d'insertion et d'intégration sociale, une seconde famille qui a assuré leur éducation, favorisé leur ascension sociale et fait d'eux de bons citoyens, à l'instar des autres grands clubs du pays. Tout le reste est littérature et cela méritait d’être dit et écrit.
La parution du livre que vient d'éditer l'Espérance sportive de Tunisie, c'est son nom originel, permettra sans nul doute, de faire justice de tous les préjugés et de toutes les calomnies. Rédigé d'une plume alerte par notre ami Abdessattar Latrèche, l'ouvrage, malgré ses imperfections techniques, ainsi que la cérémonie qui a eu lieu à l'occasion du 95ème anniversaire, constituent une bonne répétition pour les festivités qui marqueront le centenaire du club en 2019.