Kamel Jendoubi au "Monde" : Espoirs fragiles en Tunisie
Mise en échec de l'islamisme politique sur le plan doctrinal et pratique. , recul des islamistes qui est, pour l'essentiel, tactique et privation d’ennahdgha, après le tremblement politique en Egypte du soutien d'un allié de poids, les Frères musulmans : trois constats majeurs que fait Kamel Jendoubi. Dans une Opinion publiée au Monde, l’artisan de la réussite à la tête de l’ISIE des élections du 23 Octobre 2011, met en garde contre nombre de faux gages de démocratie en Tunisie. Et souigne les impèratifs pour la réussite du processus démocratique.
« Les moyens déployés par les acteurs politiques et ceux de la société civile, l'évolution de la situation politique, économique, sécuritaire, les alliances en constituent l'autre volet ô combien plus déterminant pour la bataille qui se prépare » écrit-il notamment. « Son issue, poursuit-il, (dans une première phase, car elle continuera sous des formes nouvelles, qu'Ennahda l'emporte ou pas) est déterminée par les prochains scrutins, et donc en partie par la crédibilité et l'indépendance de l'instance supérieure indépendante pour les élections et par la loi électorale ; celle-ci va dessiner les contours des rapports de forces politiques. Le climat dans lequel elles vont se dérouler est un autre facteur déterminant (sécurité, respect des libertés, tensions sociales, régionale, économique, cultuelle, etc.). La confiance de la population dans le processus démocratique est le troisième pilier qui constitue le principal garant de tout changement durable : son adhésion à celui-ci, sa cohésion, sa capacité à endurer les difficultés et à ne pas sombrer dans la fatalité et la révolte. Il revient aux forces démocratiques, politiques, acteurs de la société civile, à faire en sorte qu'elle reprenne espoir ».
Espoirs fragiles en Tunisie
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Aujourd'hui, l'espoir, même à coup de volontarisme, est une nécessité impérieuse. C'est le sens de la vision à l'horizon par temps de ténèbres. Une personne pessimiste dans notre contexte de lutte décisive pour un avenir ouvert, se doit de cultiver son jardin, simplement et discrètement.
L’article 141 qui entretenait l’ambiguïté en prévoyant qu’aucune révision constitutionnelle ne peut porter atteinte notamment à « l’Islam comme religion d’Etat » a été rejeté par 149 voix, 19 abstentions et 10 voix contre. Lorsque l’on sait qu’Ennahdha compte 90 députés à l’ANC, il y a donc là un revirement de taille qui a été confirmé par le chef du bloc de ce parti lequel s’est inscrit contre les déclarations intempestives et inacceptables de Chourou faites à l’ANC. Ennahdha amorce donc un tournant. Ce revirement devra être confirmé par le prochain congrès du parti car le précèdent a refusé de trancher sur la question essentielle du rôle de l’Islam en politique. Je pense que la nouvelle Constitution est satisfaisante quoiqu’on ait aspiré à mieux ( article 38 ! ). Elle reconnait le caractère civil de l’Etat, défend les libertés, ne met pas en cause les acquis (CSP) de la femme. La justice et les médias sont indépendants. Que veut-on de plus ? Dans la pratique, le rôle de la société civile et notamment le « Quartet » sera déterminant pour éviter tout éventuel dérapage et pour que la Constitution soit respectée. C’est aux forces de l’opposition de se restructurer et de défendre ces acquis conquis de haute lutte et de dépasser les querelles idéologiques (socialisme excessif) et les égos. Quant à la commission relative à la supervision des élections, je dis à Monsieur Jendouba de la soutenir dans sa tâche et de l’aider à dépasser les obstacles de toute nature mis sur sa route pour que les élections se fassent dans la transparence la plus totale. Quant au Gouvernement à mettre en place, il mettra du sien pour revenir sur certaines nominations douteuses, rétablir la confiance, la sécurité et amorcer la reprise économique.
Si khlifi d'après le site morsad.tn l'article 141 contient toujours l'impossibilite de revision que l'islam est la religion de l'Etat
Il paraît que la majorité parlementaire, si elle est aisée, peut imposer en même temps son gouvernement et sa HAICA. C'est-à-dire en pratique la HAICA fait partie du pouvoir de la majorité. Dans ce cas il faut absolument améliorer l'article 122.
Monsieur Jendoubi, il faut accelerer quelque chose, et comme je vois après 3 ans de doute ,il faut faire le choix de "la démocratie" c´est elle qu´on doit faire accélérer". Je sais que que vous connaissez ce mot et que vous l´avez analysé convenablement, nais il me semble que vous n´avez pas tranché la question. La démocratie c´est le travail de l´architecte, il est present du début jusqu´à la fin dans toute l´ entreprise. Si la population adhere à cette transition, et je crois qui l´a fait, il n´y aurait pas de problemes. Combien de fois il faut le dire que la démocratie n´ est pas le paradis, elle est meme très mauvaise, comme l´a dit Churchill. mais meilleure que tous les autres. En clair si on travaillle sérieusement pour la construction de la démocratie et rien que la démocratie on arriverait au bout de tous le ismes(Poujadisme, islamisme. libéralisme etc..). La démocratie est une architecture et pas une idéologie. et si tout le monde l´accepte ou on (l´oblige) à l´accepter, iln´ý aurait pas ou peu de problèmes. L´homme n´est pas une machine, on l´a vu denièrement en Tunisie il ne marche pas quand on veut le faire marcher, il ne marche que quand il veut.
Si jendoubi vous feriez mieux de faire état des dégâts causes par vos soit disant " élections libres et pluralistes" ..comme le précise fort bien l'illustre journal le monde , qui ont accouché après multiples manipulations dont vous étiez le principal artisan ..à cette assemblée constituante qui ne représente certainement pas la Majorité Tunisienne . Pour vous rappeler que le 23 janvier 2011 , je vous faisais état de fraudes , d'erreur sur les feuilles électorales , concernant le Sigle , ainsi que le rang , attribué au parti Al Mustakbal , dans trois circonscriptions ou il était favori parmi les huit ou il avait participé ...vous m'aviez répondu très désolé ce jour la que vous ne pouviez rien faire , , le parti à aussitôt déposé un recours auprès du Tribunal Administratif , ....sans réponse .a ce jour ....maintenant que la constitution est voté , le parti Al Mustakbal s'en félicite même s'il n'a pas eu la chance d'y contribue directement , et retire publiquement la plainte du Parti Al Mustakbal à l'encontre de la haute instance électorale . La constitution qui est sur le point d'être voté définitivement est un grand acquis pour les générations futures de la Tunisie indépendante .Nous devrions en être fier , parce que c'est un consensus large et fédérateur qui a amené cette charte Tunisienne à voir le jour . Il ne tient qu'à nous Tunisiens de la faire appliquer à la lettre par les futurs gouvernants . La Tunisie porte en elle l'espoir de ses jeunes et de la femme Tunisienne , qui a su enfin saisir l'opportunité de revendiquer sa place à la recherche de la Liberté , qui demeurera l'objectif à Atteindre , la démocratie ,n'est qu'un moyen pour gérer cette liberté pour qu'elle soit le bien de tous le Tunisiens . L'espoir est permis si jendoubi , ceux qui sèment le doute sur ce processus évolutif très Tunisien , n'est pas un Patriote ...!!!!
Belle analyse de si Jendoubi. On ne saurait dire plus. Il faut avouer qu'un vent favorable souffle sur notre Tunisie qui peut la conduire à bon port. Mais il n'y a point de vent favorable si l'on ne sait où l'on va. Les tunisiennes et les tunisiens doivent se mobiliser pour contrer tout mouvement obscurantiste qui nous ramènerait vers des temps ô combien révolus. Ils doivent savoir où ils ont l'intention d'aller. Pour cela, la société civile, toutes tendances confondues, celles bien entendu qui prônent les libertés et les droits de l'homme, se doit de construire une stratégie pour redonner espoir à une jeunesse qui a tourné le dos aux élections d'octobre 2011, et qui risque encore de ne pas voter lors des prochaines. Le risque est là. Les derniers sondages le confirment. Réussir ce défi, mobiliser les plus grandes masses à aller voter le jour J, c'est garantir un non retour à l'islamisme politique ou à tout autre extrémisme idéologique qui fatalement conduiront vers le totalitarisme quand bien même notre prochaine constitution sera moderne.
Je retiens juste le chapeau de Monsieur Jendoubi ,je trouve qu'il lui va bien!
La democratie est le garant de réussite de toute constitution. Ce n'est que le risque de manipulation qui puisse aller á l'encontre des régles du jeu constitutionnel. Dans le passé c'est le pretexte des HOUKOUMET EL-ISLAH que les bataux du monde Arabe avaient chavirés. Ces gouvernements qui se sont succédés ne faisaient faire valoir que le dictat et l'autorianisme totalitariste. MAintenant que le niveau intellectuel du citoyen Tunisien s'est amélioré le changement vient de soi. Neomoins, pousons nous comprendre le jeu réel de la democratie, Ce jeu oú s'impose un controle multilatéral ou au cas echeant de la coalition la plus forte de l'opposition, un controle bilateral; un gouvernement elu qui gouverne et une majorité dans l'opposition (le gouvernement á l'ombre) qui controle, et le tout régne dans un cadre de transparence dictée par la constitution. Avec Un financement de l'activité politique aux parties prévue par la loi, on pourrait eviter l'amalgame de manipulation et garantir un seuil de reussite acceptable. En mathématique il ya deux logiques á savoir la logique binaire versus la logique floue. La theorie des choix sociaux exige le recours á la logique floue. et non pas (un choix entre blan et noir) les marges de l'acceptable peuvent varier ainisi que les euil de tolérance. La réussite ne serait qu'á un degré pas plus.