Le tunisien pleure, et Marzouki festoie et s'amuse
L'assassinat de Chokri Belaid, le 6 février 2013, restera une date gravée avec du sang dans la mémoire de tous les Tunisiens. Une date où la Tunisie entière, du sud au Nord et de l'est à l'ouest, a subi l'un des plus grands chocs de son histoire.
Cet acte barbare ne seras jamais pardonné par le peuple tunisien, et le gouvernement issu de la troïka en portera à jamais l'entière responsabilité.
Alors que les Tunisiens se préparaient à commémorer la mort de Chokri Belaid , et à travers lui tous les martyrs de la nation, alors que nous venons de perdre un autre officier de la police suite a une opération anti terroriste, alors que la Tunisie passe par une situation économique des plus difficiles, Moncef Marzouki, qui squatte le palais de Carthage depuis plus de deux ans, dépense les deniers de l'état en festivités et en invitations coûteuses dont nous aurions pu nous passer .
Fêter la constitution tunisienne, une bonne raison pour la présidence de la république pour justifier autant de dépenses. Une trahison matérielle et morale pour le commun des Tunisiens.
Ce geste de la part de Marzouki est une insulte à l'intelligence de tout un peuple, et un manque de décence de la part de celui qui prétend être un défenseur des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Ces milliards de dinars dépensés pour que monsieur Marzouki et ses copains festoient et se gargarisent de leurs tristes exploits, auraient été bienvenus pour apporter du réconfort et de l'aide aux familles des martyrs en ces jours du souvenir.
Les festivités pouvaient attendre des jours meilleurs et une conjoncture économique plus favorable.
Nous ne sommes pas en état de fêter quoi que ce soit, la Tunisie est encore en deuil et pleure ses martyrs dont le sang est encore entaché de mensonges et ne sera lavé que le jour où le peuple et les familles des martyrs sauront la vérité. Une vérité dont Monsieur ne semble pas se soucier autant que de se faire bien voir par ses amis à l'étranger.
L'espoir de gagner encore quelques années dans ce palais ne le quitte plus, il rejoint ainsi le cortège de tous ceux que le pouvoir a abimé.
Beaucoup de Tunisiens et de Tunisiennes, et peut être même une écrasante majorité, ne se sentent pas concerné par ces festivités organisées par la troïka et pour la troïka.
En effet, aujourd'hui la fracture est claire: Le peuple commémore ses martyrs dans la douleur en faisant fleurir leurs tombes, et la troïka fête en grande pompe son échec en s'attribuant la mérite de la rédaction de la constitution.
Il ne faut pas tenter un peuple qui désespère de ses dirigeants.
Latifa Moussa
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