Ces Chinois qui ont fait aimer leur civilisation aux Tunisiens
Ils enseignent la langue chinoise et les arts martiaux, au Centre Sportif d’El Menzah et tissent de solides liens d’amitié avec les Tunisiens. Ce sont les volontaires de la « Dynamique juvénile », dépêchés en missions succcessives de la province de Guizhou qui les parraine. Reflet de leur mission dans notre confrère pékinois Chine-Info:
« Pang Yiting, une enseignante de chorégraphie de 23 ans, est arrivée en Tunisie en mars dernier, à la tête du premier contingent de douze volontaires chinois, dont la mission est de faire connaître la civilisation chinoise et de promouvoir l'amitié sino-tunisienne.
Sept mois après, leur performance est très prisée des Tunisiens, au point qu'ils ont demandé un accroissement des effectifs de la prochaine mission chinoise.
Le groupe de Yiting est le deuxième contingent de la mission "Dynamique juvénile", un programme de volontariat parrainé par la province chinoise du Guizhou pour concrétiser les recommandations prises lors du Forum de coopération sino-africaine en 2006.
Début 2008, le programme a dépêché son premier contingent composé de six membres chargés d'enseigner la danse, le chinois et les arts martiaux. Un an plus tard, sont arrivés leurs successeurs, dont le nombre a doublé, avec l'introduction de la discipline du ping-pong.
"Pour ne pas décevoir les attentes de la patrie, je vais mener à bien la tâche de servir de héraut civil de l'amitié, en passant à l'acte", a déclaré Mme Pang dans une interview.
Un engouement pour l'apprentissage du chinois...
Au début de son enseignement, elle a eu du mal à s'adapter, du fait des difficultés linguistiques, mais également des différences d'âge importantes entre ses élèves, âgés de 3 à 20 ans.
Avec le temps, sa communication avec ses élèves est devenue plus aisée. Elle a appris les coutumes des Tunisiens par le biais de ses élèves, qui ont pris connaissance, à leur tour, des 56 ethnies de Chine. Certains parmi eux ont même affiché le désir de s'expatrier en Chine pour y poursuivre leurs études.
Ce désir a fait naître un élan pour l'apprentissage du chinois au sein de la population locale.
Zhou Jun, collègue de Mme Pang, est affecté au Centre sportif de la jeunesse pour l'enseignement du chinois. Ses cours sont divisés en trois niveaux, s'adressant aux juniors, jeunes et adultes, âgés de dix à 75 ans.
Parmi ces élèves figurent des étudiants en chinois, des lycéens, des hommes d'affaires faisant du business avec la Chine, ainsi que des écoliers qui ne savent même pas parler l'anglais. Leur point commun est l'intérêt pour la culture chinoise.
...et des arts martiaux
Cet enthousiame a atteint son apogée lors du dernier concours "Pont du chinois" organisé au centre. Un bon nombre de participants y ont prêté une grande attention, en demandant aux volontaires de leur apprendre à danser et à pratiquer les arts martiaux. Cette discipline qui fait partie de la quintessence de la civilisation chinoise, reste très prisée par les Tunisiens.
En tant qu'entraîneur de cet exercice, Yu Xi cherche à enseigner non seulement les techniques des arts martiaux, mais également la philosophie qu'ils véhiculent sur la maîtrise de soi.
Guidée par les entraîneurs volontaires, l'équipe nationale tunisienne des arts martiaux s'est distinguée au Championnat maghrébin, en raflant un total de huit médailles d'or.
Le président de l'Association tunisienne des arts martiaux a fait l'éloge des volontaires chinois en arts martiaux, qui ont contribué à accroître le niveau du pays dans cette discipline et à aider les sportifs tunisiens à mieux comprendre cette pratique chinoise.
Une des nouveautés du deuxième contingent des volontaires est la venue des entraîneurs pongistes. Ceux-ci, qui se sont rendus dans des régions relativement reculées et démunies, ont fait preuve d'un esprit d'entreprise et de professionnalisme, estiment les autorités tunisiennes.
Etant donné la performance des entraîneurs chinois, la partie tunisienne a souhaité que l'un d'entre eux, Pan Xuan, puisse prolonger d'un an son mandat, et que la Chine puisse envoyer davantage d'entraîneurs pongistes ».