Les opérations de Raoued et Ennessim revisitées par "Cheikh" Khémaïs Majri
Comme Robert Faurisson qui nie les chambres à gaz au cours de la 2e Guerre Mondiale, comme Thierry Meyssian qui met en doute la responsabilité de Ben Laden dans les attentats du 11 septembre à New York, Khemaïs El Majri qualifie Kamel Gadhgadhi de martyr, nie sa responsabilité dans l’assassinat de soldats tunisiens dans le Mont Chaambi et met en doute la responsabilité des jihadistes dans les attentats terroristes. Et C’est sans grand plaisir que nous l’avons retrouvé dimanche soir sur un plateau de télévision, après plusieurs mois d’éclipse, défendant l’indéfendable envers contre tout.
Descartes prônait le doute méthodique pour arriver aux certitudes. Majri veut remettre en question des faits historiques avérés pour installer le doute dans les esprits. Les évènements de ces derniers ont dû l’inspirer et c’est sans doute sans se faire prier qu’il est venu sur Ettounissia nous faire profiter de ses idées lumineuses. Rien de mieux que ces empêcheurs de tourner en rond pour faire le buzz. Les téléspectateurs ne seront pas déçus. Ils auront droit aux analyses les plus saugrenues sur les derniers développements. Comme s’il avait la science infuse, il revisite les faits en recourant à l'argument massue des négationnistes: la théorie du complot. Du pur délire où les terroristes se trouvent auréolés de toutes les qualités, où Gadhgadhi se voit promettre le paradis. En revanche, pas un mot, pas une virgule sur les victimes, sur les idées fumeuses des terroristes.
Ainsi, au nom de la liberté d’expression et du rejet de la pensée unique, on permet à des illuminés de travestir les faits et d’insulter la mémoire de nos soldats et nos policiers. Voulait-on discréditer la démocratie qu'on ne s'y serait pas pris autrement., car ce dimanche-là aura été bien triste pour la jeune démocratie tunisienne.
Mustapha