Imad Daïmi : « Le seul mérite que je reconnais au Dialogue national»

Paris - de notre envoyé spécial - Réfractaire du Dialogue national, le CPR, lui reconnaît cependant « au moins un mérite», comme vient de l’indiquer son secrétaire général, Imad Daïmi. Intervenant lundi à Paris, lors de la table ronde franco-tunisienne sur la réussite de la transition démocratique, il a déclaré: «Nous ne regrettons pas d’avoir pris cette décision, mais nous reconnaissons surtout que le Dialogue national a mis fin à différentes tentatives de déstabilisation et d’importation du système putschiste égyptien en Tunisie.»

 

Evoquant l’adoption de la Constitution, la mise en place de l’ISIE et l’entrée en fonction du nouveau gouvernement, Daïmi affirme que «tout cet aboutissement a été fait au sein de l’Assemblée nationale constituante, incarnation de la légitimité. Nous avons eu beaucoup de réticences à l’égard du Quartet et du Dialogue, mal initié, surtout à cause de la mauvaise méthode adoptée, focalisant sur les partis et non les programmes.»

 

L’attachement du CPR à l’ANC, source unique de légitimité est ferment réitérée. Aussi, selon Daïmi, «la bipolarisation est-elle exagérée pour des raisons politiques et le clivage d’ordre idéologique converti en clivage politique. Avec l’adoption de la Constitution, poursuit-il, ce clivage n’a plus la même vigueur et la véritable confrontation oppose les révolutionnaires aux contre-révolutionnaires. Il y a aussi l’Etat profond qui fait de la résistance. Les résidus de l’anciens système doivent faire leur mea culpa, se soumettre à la justice transitionnelle et indemniser leurs victimes, pour que la page puisse être tournée».