La guerre du niqab aura-t-elle lieu?
Depuis l’arrestation d’un terroriste déguisé en «niqabée», le débat fait rage sur les réseaux sociaux entre partisans et ennemis du niqab. L’intervention de l’imam autoproclamé de le la Grande-Mosquée, cheikh Labidi, a eu le mérite de clore les discussions théologiques: «Dans le texte sacré, il n’est fait mention nulle part de l’obligation du port du niqab. Tous les ulémas s’accordent sur sa proscription lorsqu’il est fait usage pour nuire à l’ordre public et à la sécurité des citoyens».
Du coup, le débat s’est déplacé vers le terrain des droits de l’homme et des libertés individuelles. Mais, même à ce niveau, les références religieuses sont omniprésentes chacun y allant de son verset ou de son hadith pour convaicre son interlocuteur.
Restent les politiques. Auditionné par une commission de l’ANC, Lotfi Ben Jeddou avoue que le problème le dépasse. Les partis évitent eux aussi de s’aventurer sur ce terrain, feignant de ne pas être concernés par ces palabres. en fait, ils pensent tous aux élections. Il ne faut surtout pas prendre des positions tranchées qui risquent de mécontenter les électeurs. Faut-il attendre une catastrophe pour réagir.