La Tunisie serait-elle devenue ingouvernable?
Qui peut nier que nous vivons une période exceptionnelle à plus d'un titre.
Avant 2011 le peuple tunisien a subi une «castration» et toute parole était bannie dangereuse, beaucoup de gens ont subi le diktat des membres des cercles proches du pouvoir avant 2011; Beaucoup de gens ont été enlisées dans la précarité injuste. Mais tous les fonctionnaires et les entrepreneurs n'étaient pas forcément des "malhonnêtes" et sujet à suspicion!
La liberté de parole, la multiplications des media et leur informations souvent toxique rend la vie difficile.
En Janvier 2011 on pensait que tout allait changer. Oui effectivement tout a changé mais pas du tout dans le sens espéré. Et nous sommes passés d'une «kleptocratie» à une pseudo théocratie de la révolution qui s’installe en oubliant la démocratie.
Il n’y a plus d’autorité ; les parents s'inquiètent, les enfants souffrent, les enseignants sont épuisés et enfin le corps médical est malade de la défaillance de la l’autorité.
Personne ne respecte plus l’autorité quelle qu’elle soit; On ne reconnaît plus ce Tunisien a-conflictuel et docile;c’est un Tunisien incrédule qu’ on voit partout il demande tout le temps a ce qu’ on lui rende des comptes, tout doit être justifié!! C’est bien, mais cela entraîne une inertie du système qu’un pays comme le nôtre ne peut supporter.
L’union des différentes forces est impossible à cause de l’hypertrophie des égos de chacun, essayons tout au moins de nous accepter les uns les autres.
N’oublions pas que ce qui nous unit est notre citoyenneté tunisienne même si nos origines sont multiples. Nous avons une richesse historique énorme, nous avons un paysage magnifique, nos femmes, nos enfants sont une fierté pour tous les peuples.
Allons de l’avant et essayons de nous aimer sinon de nous accepter sans vouloir se venger et s’entretuer. Je vous demande de ne plus essayer, de nous faire payer, ce dont vous nous accusez, NOTRE SILENCE
Oui, on ne partageait pas votre idéologie et on ne la partage toujours pas .Vous dites qu’on s’est tu mais on n’était pas à armes égales et de plus on n’aimait pas vos méthodes ! Acceptez-nous; nous sommes arrivés à vous accepter, mais ne tirez pas trop sur la corde ,en nous narguant par des décisions qui vont à l’encontre du profil du citoyen. Je vous en prie arrêtez ce carnage car le Tunisien n’en peut plus.
Je sais que le Tunisien se croit tout permis mais d’un autre côté son quotidien est très dur: le travail devient pénible, en particulier pour les responsables: il souffre des employés mécontents de l'érosion de leur pouvoir d'achat, du gouvernement qui ne leur offre aucun appui. La lenteur qui tue toute décision politique gangrène notre société. L’inertie institutionnelle devient la règle .Pourquoi? Sommes-nous devenus tous des justiciers latents? Peut être qu’il faudrait au contraire essayer de comprendre comment le pays a pu tenir malgré tant de «mafieux» et que certainement c’est grâce à des fonctionnaires sérieux et compétents que notre économie et nos institutions marchent encore.
Arrêtez de détruire ! il va falloir des décennies pour reconstruire ce qui a été détruit pendant ces trois années. Cela suppose un effort, un savoir certain et un dur labeur. Les religions en général et les bonnes pratiques politiques sont fondées sur la compréhension et le jugement adéquat dépassant les limites des préjugés vindicatifs.J’espère que ce gouvernement ou encore état ou peut être un individu en tiendra compte et fera tout pour essayer d’unir toutes les forces vives de notre pays autour de la démocratie et de la construction de notre Tunisie.
Rym ghachem attia