Diplomates tunisiens : des exemples à saluer
Chacun peut est libre de l’opinion qu’il se fait des diplomates tunisiens en poste à l’étranger. Nombre parmi eux méritent réel hommage. Pas seulement qui servent dans des postes éloignés et difficiles, en Afrique sub-saharienne, en Asie et ailleurs, mais même dans de grandes capitales occidentales. Hanene Tajouri Bessassi, ministre-conseiller à l’ambassade de Tunisie à Washington vient de faire montre d'un réel professionnalisme. Chargée notamment du suivi du Congrès, elle devait coordonner la visite de Mehdi Jomaa au Capitole, avec tous les rendez-vous à fixer, le contenu des discussions à préparer et les aspects logistiques à régler.
Juste quelques jours avant la visite, elle apprend,en fin de semaine alors qu’elle était en pleine réunion à l’ambassade dans le cadre des préparatifs de la visite du Chef du gouvernement, le décès de son père. Une foudre qui s’abat sur elle. Comment accomplir son devoir filial sans compromettre sa mission professionnelle? Hanene n’a pas hésité un seul instant. Elle prendra le premier avion de Washington pouvant la faire transiter rapidement vers Tunis. Arrivée à la maison familiale, elle aura juste le temps de faire un dernier adieu à son père avant son inhumation, embrasser les siens, recevoir les premières condoléances et … reprendre l’avion.
Contenant ses émotions, gardant pour elle son deuil, elle sera à pied d’œuvre, dès le lundi matin… pour veiller au succès de la visite du chef du Gouvernement au Capitol. Une véritable leçon de conscience professionnelle et d’engagement au service de la Tunisie. Commeelle, d’autres exemples méritent d’être mis en exergue.
Hanene Tajouri Bessassi, conseillère des Services publics, a rejoint le ministère des Affaires étrangères, à sa sortie de l’ENA. Son premier poste à l’étranger sera Lisbonne où elle servira pendant cinq ans. De retour au siège, on lui confiera nombre de dossiers, avant d’être affectée à Washington DC.