Haftar : «nous coopèrerons avec les Egyptiens pour éliminer les extrémistes dans les 2 pays»
La crise libyenne constituera-t-elle le chant du cygne de l’islam politique en Afrique du Nord? Le général dissident libyen, Khélifa Haftar a réaffirmé jeudi sa volonté de combattre les «extrémistes religieux libyens» ajoutant que son pays coopérerait avec l’Egypte sur le plan sécuritaire pour éliminer les combattants extrémistes dans les deux pays» et qu’il allait remettre aux autorités égyptiennes les dirigeants des frères musulmans qui avaient trouvé refuge en Libye. Sûr de lui, quelques jours à peine après avoir le commandement de l’opération El Karama, le général semble revigoré par les appuis qu'il a reçus de la part de la classe politique et des l'armée. «70 mille soldats m'ont rejoint», claironne-t-il. D'autre part, plusieurs officiers supérieurs dont le chef d'état-major de la Défense aérienne et une unité d'élite de l'armée à Benghazi ont annoncé mercredi qu'ils se joignaient à Haftar.
Sur le terrain, la confusion la plus totale règne. Après que le général a lancé une offensive contre les groupes «extrémistes» dans son fief de Benghazi, le gouvernement libyen par intérim a appelé jeudi toutes les milices à quitter Tripoli et à rester en dehors de la politique, après que le président du Parlement a demandé à une force d'ex-rebelles de Misrata de venir «protéger la capitale».