Ennahdha ira-t-elle jusqu'à soutenir la candidature de Caid Essebsi aux présidentielles ?
Ennahdha ira-t-elle jusqu’à soutenir la candidature de Béji Caïd Essebsi aux présidentielles? C’est du moins ce que suggère ce titre d’Essabah el Ousboui Ennahdha est plus proche de Béji Caïd Essebsi que de Nidaa Tounès.
La veille, le conseil de la Choura, l'instance suprême du mouvement, s’était prononcé pour «un candidat consensuel» pour la présidentielle. De là à penser que ce «candidat consensuel» serait Caïd Essebsi, il n’y a qu’un pas, que beaucoup de commentateurs ont franchi allègrement y trouvant une justification à leurs soupçons quant à une transaction secrète entre les partis Ennahdha et Nidaa Tounès lors de la fameuse rencontre de Paris en aout dernier entre les leaders des deux partis.
Or, il aurait suffi de lire l’article, en l’occurrence une interview de Ajmi El Ourimi, pour comprendre que d’autres candidats déclarés ou potentiels répondent au profil recherché : Ali Larayedh «un homme d’Etat» ; Mustapha Ben Jaafar «notre allié» ; Moncef Marzouki «un ami de notre mouvement» ; Ahmed Najib Chabbi «un vieil ami.
El Joumhoury pourrait devenir un jour notre allié» ; Hamadi Jebali «un ancien chef de gouvernement et c’est peut-être cela qui l’a conduit à nourrir non plus des ambitions partisanes mais nationales». Rien de tout cela donc ne permet donc d’avancer que BCE est ce Monsieur X que le mouvement cherche à placer à la tête du pays pour en faire son obligé. Non pas pour gouverner, car ce sera l’affaire du parlement, mais pour inaugurer les chrysanthèmes.