Les guérisseurs en Tunisie : de l'exclusion à la tolérance et tout un débat sur la médecine parallèle
Les pratiques parallèles de soins (état des lieux), les guérisseurs en Tunisie (de l’exclusion à la tolérance, approche psychologiques des thérapies traditionnelles), exigences éthiques et pratiques parallèles de soins (aspects déontologiques, soins parallèles et exercice illégal de la médecine): ce sont là quelques uns des thèmes qui seront débattus ce vendredi 4 décembre à la Faculté de Médecine de Sousse à l’occasion de la tenue de la XIIIème Conférence Annuelle du Comité National d’Ethique Médicale.
Qu’une manifestation médicale ait choisi de débattre des «pratiques parallèles de soins» est, en soi, un révélateur de l’évolution des mentalités face à des pratiques qui, dans le passé, étaient souvent vouées aux gémonies par le corps médical. Après le temps des anathèmes et du dédain voici donc venu le temps de la main tendue et de la complémentarité. Le fait que certaines médecines alternatives comme l’acupuncture ou la phytothérapie soient enseignées dans nos facultés de médecine et que des colloques leur soient consacrés montre bien que la médecine qu’elle soit allopathique ou homéopathique, douce ou scientifique est une et indivisible.Loin d’être exclusives les unes des autres, ces pratiques se complètent et s’enrichissent de leurs différences pour le plus grand bien du malade.
Il y a quelques années de cela, un responsable de l’OMS avait appelé de ses vœux, un rapprochement des deux écoles pour l’amélioration de la santé humaine et la qualité de la vie. Ce disant, il aura, peut-être, anticipé la médecine de demain.