Prenant le contrepied de son parti, Ben Jaafar accepte d'être candidat consensuel à la présidentielle
A l'encontre de son parti, Mustapha Ben Jaafar s'est dit «honoré» s’il était choisi comme candidat consensuel à la présidentielle. En revanche, il a estimé que Béji Caïd Essebsi ne pourra pas être ce candidat. On sait que le parti Ettakattol avait rejeté cette proposition d'Ennahdha, l'estimant «contraire à l'esprit et à la lettre de la constitution».
Dans une interview au journal Achark El Awsat, il a précisé qu’il fallait d’abord que le Conseil national de son parti se réunisse en aout prochain pour entérine sa candidature. Ce dont personne ne doute. En attendant, il a exclu toute alliance avec Ennahdha et Nidaa Tounès. On sait que lors de la campagne électorale pour les élections d’octobre 2011, le président d’Ettakattol avait écarté toute alliance avec le parti islamiste (Nidaa n’existait pas encore). Ce qui ne l’a pas empêché de faire partie de la Troika et de se faire élire à la présidence de l’Assemblée avec l’appui d’Ennahdha. Pendant ces trois ans, il avait été un allié fidèle et fiable d'Ennahdha.