La BCT : vivement la reprise de l'activité économique
Pour la énième fois le Conseil d’administration de la BCT exprime son inquiétude quant à la poursuite de l’élargissement du déficit courant qui a atteint 4,6% du PIB au cours des cinq premiers mois de 2014 contre 3,9% pour la même période de 2013. Ceci a engendré, en conjugaison avec le repli des entrées au titre des investissements extérieurs, la persistance des pressions sur le niveau des avoirs nets en devises.
Au niveau de l’évolution des prix, le Conseil quui s'est réuni mercredi a exprimé ses craintes quant à l’apparition de signes de résurgence des tensions inflationnistes après une certaine période de détente. En effet, l’indice général des prix à la consommation a poursuivi sa hausse en mai 2014 pour le deuxième mois consécutif pour atteindre 5,4% en glissement annuel contre 5,2% le mois précédent, sous l’effet de l’accélération des prix des produits alimentaires, des produits manufacturés et des services.
S’agissant des dernières évolutions monétaires, le Conseil a relevé l’accroissement des besoins en liquidités des banques à un rythme accéléré au cours du mois de juin 2014, ce qui a entraîné une intervention de la Banque Centrale pour réguler la liquidité à hauteur de 5,6 milliards de dinars en moyenne quotidienne, jusqu’au 24 du même mois, contre 5,3 milliards en mai dernier. Parallèlement, le taux d’intérêt moyen sur le marché monétaire s’est établi à 4,73%, au cours de la même période, contre 4,70% le mois précédent.
Sur le marché des changes, le Conseil a souligné la dépréciation de la valeur du dinar, durant le mois de juin courant, vis-à-vis de l’euro et du dollar américain avec des taux de change atteignant 2,2805 dinars et 1,6654 dinar, au 23 du même mois (-2,4% et -1,9%, respectivement). Par rapport au début de l’année, la valeur du dinar a baissé de 1,1% par rapport à l’euro et de 0,6% contre le dollar.
le Conseil appelle toutes les parties prenantes à prendre leurs responsabilités et à contribuer aux efforts visant la reprise du rythme de l’activité économique et l’atténuation des déséquilibres financiers.
Afin de contenir les effets de la hausse de l’inflation et son impact sur la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen, le Conseil a décidé de relever le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de 25 points de base pour le porter à 4,75%.