La rupture entre Nidaa Tounès et ses partenaires de l'UPT se précise
Pour la première fois depuis la création de l’Union Pour la Tunisie, Nidaa Tounès n’a pas assisté jeudi à la réunion des secrétaires généraux de ce front cofondé, il y a deux ans par trois partis, Nidaa Tounès qui en avait pris l’initiative, Al Massar et Al Joumhoury. En avait-il été avisé ? Dans un entrefilet, le quotidien El Maghreb fait état dans son édition de ce jeudi de la décision d’El Massar, du parti national du travail et du parti socialiste de ne pas inviter Nidaa à leur réunion. C'est un véritable «casus belli» si cette thèse se confirme, car Nidaa n'accepterait pas sans doute ce camouflet sans réagir
Dans une déclaration à Assabah News, Abderrazak Hammami, secrétaire général du parti national du trazvail a indiqué que cette réunion a permis de faire le point de la situation à l’UPT après « la dérobade de Nidaa Tounès à ses engagements et d’examiner les moyens de réactiver l’union » et a écarté toute possibilité de listes communes avec Nidaa Tounès aux élections présidentielles et législatives. Ainsi se précise les contours de l'initiative que le nouveau secrétaire général d'El Massar, Samir Taieb a développée il y a quelques jours lors du congrès de ce parti : se présenter aux élections souis l'étiquette Union Pour la Tunisie, sans Nidaa Tounès évidemment , mais en s'ouvrant à d'autres formations du centre-gauche, comme la parti de Touhami Abdouli, transfuge d'Ettakattol qui avait déjà fait acte de candidature à l'UPT avant la crise.
Ainsi, la rupture entre Nidaa et ses anciens partenaires de l'UPT semble inévitable, d'autant plus que Samir Taïeb a multiplié les provocations envers son allié, allant jusqu'à affirmer qu'il existe un puissant courant au sein de Nidaa qui est favorable aux listes communes, propos qui ont été interprétés par Lazhar Akremi comme une immixtion dans les affaires intérieures de son parti.