Citations à méditer
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est à une époque où le savoir et, plus généralement, l’information sont le plus facilement accessibles que l’ignorance, la cécité intellectuelle et l’intolérance atteignent des niveaux jamais égalés par le passé !
Ce constat est malheureusement davantage confirmé, dans les faits, au quotidien, dans notre monde arabe.
En témoignent ces actes de violence aveugle que vivent de nombreux pays arabes où, au nom d’une idéologie rétrograde, obscurantiste et une vision simpliste du monde, on tue des innocents par centaines, des hommes, des femmes et des enfants, on persécute les minorités, on piétine les droits humains les plus élémentaires et on tente d’imposer une vision étriquée et bornée du « comment vivre ensemble ».
En témoigne également la désillusion qui a suivi les soulèvements populaires contre les régimes en place, certes totalitaires et dont la gouvernance était loin d’être exemplaire, mais qui garantissaient néanmoins un minimum de sécurité et de croissance. D’aucuns pensaient que ces « révolutions » allaient conduire à davantage de liberté, de prospérité et d’épanouissement, pour se rendre compte, après pratiquement une législature (dans de nombreux pays la durée de celle-ci est de quatre ans) que ce ne fut qu’une illusion, et le désenchantement est fortement aggravé par l’état d’insécurité, de crise économique et d’insalubrité qui caractérisent l’état des lieux dans la plupart des pays concernés.
En effet, la sagesse dictait de choisir le chemin d’une transition démocratique de moindre coût, une transition inclusive et non exclusive, privilégiant l’unification des potentialités, la consolidation des acquis et la fédération des intelligences, loin de tout esprit de haine et de vengeance, comme ce fut le cas dans les pays qui ont bien réussi de telles transitions. Les quelques patriotes qui ont milité pour cette option de sagesse n’ont malheureusement pas été entendu. C’est pourquoi, il va falloir payer le prix d’un tel gâchis. Malheureusement, de nombreux exemples nous apprennent que les erreurs de l’histoire se paient souvent cher.
En témoigne surtout cette impuissance à réagir face à la situation scandaleuse et fortement affligeante que vivent nos frères palestiniens à Gaza qui subit une agression barbare, pour la nième fois, de la part de l’occupant. En effet, sous le fumeux argument de lutter contre les combattants du Hamas, on bombarde, au vu et au su d’une communauté internationale qui se contente de gesticuler, une ville qui connait la plus forte concentration humaine au monde, entrainant le décès de centaines d’innocents parmi les civils, hommes, femmes et enfants, dont le seul tort est de vouloir vivre sur leur terre malgré un blocus implacable qui les prive des besoins les plus élémentaires de la vie quotidienne. Certains médias internationaux poussent le ridicule et le mépris jusqu’à présenter cette agression comme s’il s’agissait d’une guerre entre deux armées à forces symétriques! Entretemps, la plupart des responsables arabes se contentent de condamner, de diffuser des communiqués de protestation, sans impact sur la réalité, sur le terrain, considérant que, ce faisant, ils s’acquittaient de leurs devoirs face à leurs peuples et face à l’Histoire.
Lorsqu’on se demande pourquoi a-t-on, nous autres arabes, sombré dans le moyen-âge, après avoir vécu, à partir de la venue de notre cher et éclairé prophète Mohamed, des siècles de lumière, au cours desquels notre civilisation était rayonnante et respectée ? suivant ainsi un cycle inversé en comparaison avec celui suivi par les civilisations qui dominent aujourd’hui le monde, la première réponse qui vient à l’esprit est que nous avons progressivement perdu notre esprit de sagesse, de tolérance et d’acceptation de l’autre, dans sa diversité stimulante et nous avons surtout abandonné notre goût du savoir et marginalisé les produits de l’esprit, se contentant de consommer ce que les autres produisent.
Notre décadence trouve son explication dans le paradoxe qui fait que c’est dans les pays où la première instruction de Dieu le miséricordieux était : « Iqra’ : Lis !» que s’enregistre l’un des taux les plus faibles au monde dans l’édition et la lecture des livres.
C’est pourquoi j’ai estimé utile, pour ceux qui le souhaitent, de faire partager les citations suivantes qui sont pleines de leçons, qui valent la peine d’être méditées.
Citations
1-« Un peuple qui n’est pas éclairé par des philosophes est trompé par des charlatans ». Condorcet
Il est à rappeler que Condorcet est un mathématicien et Homme politique français qui a activement participé à la révolution française et qui fut guillotiné par ses camarades révolutionnaires pour avoir, entre autres, protesté contre l’exécution, en 1792, du grand savant Lavoisier qui fut le père fondateur de la chimie moderne.
2-« Un peuple va vers sa ruine quand les honnêtes gens n’ont qu’un courage inférieur à celui des individus malhonnêtes ». Le Président Lincoln
3-« Sire ! Vous avez souffert. Je vous en félicite. En vous infligeant cette épreuve, on vous a rendu service. Car il faut avoir souffert pour être grand ».
Citation de Charles De gaulles s’adressant au roi Mohamed V, en 1955, deux ans après le retour d’exil à Madagascar du souverain marocain.
Voici maintenant quelques citations extraites du livre intitulé « L’art de Gouverner » qui fut l’un des trois textes fondateurs du taoïsme et qui fut rédigé par des sages du vaste empire chinois des Han, au IIème siècle avant l’ère chrétienne.
4-« Quand les souverains sont trop enclin à punir, on rejette les êtres de valeur »
5-« Quand l’ordre règne dans la société, on trouve protection dans la justice ; quand le désordre règne, c’est la justice qu’il faut protéger »
6-« Quand les postes élevés sont tenus par des sages, le peuple aime le gouvernement. Quand les postes élevés sont tenus par des êtres mesquins, il est impossible à quiconque de se détendre un seul instant »
7-« Il y a trois dangers dans le monde : avoir beaucoup de privilèges mais peu de vertus, voilà le premier danger. Avoir un rang élevé mais des capacités inférieures, voilà le deuxième danger. Toucher de gros salaires sans faire grand-chose, c’est le troisième danger. Ainsi, on peut gagner en perdant et perdre en gagnant ».
8-« Si l’on exécute ceux qui n’ont pas commis de crimes et si l’on punit les gens honnêtes, ceux qui se cultivent eux-mêmes ne se sentent guère encouragés au bien et les malfaiteurs n’hésiteront pas à trahir ».
9-« Dans les nations confuses, on récompense ceux qui n’ont rien fait pour le mériter, du moment que tout le monde dit du bien d’eux ».
Enfin, que la sagesse retrouve sa place pour que nos enfants vivent dans un monde meilleur et notre chère patrie retrouve son rayonnement et la joie de vivre de sa population, dont elle est fortement digne au regard de son glorieux passé et de sa longue et combien riche Histoire.
A. Friaa
Août 2014