News - 06.08.2014
Abderrahim Zouari ou Mondher Zenaidi, candidat des Destouriens à la Présidence
«Le Mouvement Destourien présentera son candidat aux prochaines élections présidentielles et choisira entre Abderrahim Zouari et Mondher Zenaidi pour y aller ». C’est ce qu’a annoncé le chef du parti, Hamed Karoui, ancien Premier ministre, mercredi sur Mosaïque Fm. « Nous poursuivrons les débats internes à ce sujet et nous ne tarderons pas à annoncer notre décision », a-t-il ajouté, soulignant que les délais butoirs sont encore loin.
«Deux figures présidentiables qui avaient assumé de hautes responsabilités et dirigé différents départements ministériels, alliant expérience et compétences », estiment nombre de Destouriens qui les connaissent de longue date. Tout récemment, Zouari avait rompu son silence observé depuis le déclenchement de la révolution, en accordant, le 24 juillet, à la veille de la date symbolique de la Fête de la République, une longue interview à la même station radio. Soulignant qu’il a été innocenté par la justice, il a indiqué qu’il est « très préoccupé par les graves menaces sécuritaire et la dégradation de la situation économique, appelant à une large et solide union nationale ».
Même, s'il devait être "au parfum", Mondher Zenaidi, exilé volontaire à Paris, a dû être surpris par le timing de l'annonce de Hamed Karoui de cette manière. Mais, il n’y a pas réagi officiellement. Poursuivi pour une affaire de location de bureaux qui a été close en non-lieu, il est libre de rentrer en Tunisie à sa convenance. Se gardant d’accorder la moindre interview, il n’a pas manqué d’apporter son soutien au pays, toutes les fois qu’il a été possible, puisant dans son carnet d’adresses garni de relations de par le monde. Tout récemment, Jeune-Afrique lui avait consacré sous la plume de Samy Ghorbal, un portrait intitulé : "Mondher Zenaïdi, ou le chant des sirènes". « Fin tacticien, y lit-on, il se tient à distance de la querelle d’héritage qui oppose les ténors de sa mouvance ».
« Beaucoup de gens pensent, à tort ou à raison, que la figure de Mondher Zenaïdi pourrait susciter plus d’engouement que de critiques, déclare un observateur cité par Jeune-Afrique, sans le nommer. Son image, poursuit-il, est restée relativement épargnée par les polémiques. Il existe peu de personnalités de son calibre. La classe politique issue de la révolution est jugée décevante et médiocre. On sent poindre une forme de nostalgie, non pas pour l’ancien régime en lui-même, mais pour l’époque où la Tunisie était gouvernée et où l’état était respecté. »
« L’homme qui passe pour un fin tacticien, note Samy Ghorbal, entretient le suspense. »