Les réactions au débat de Nessma : Mettre un terme à des dérives qui n'ont que trop duré
Le tollé provoqué par la participation de deux libyens proches de la mouvance jihadiste à un débat sur unechaîne de télévision privée qui nous avait pourtant habitués à plus de retenue a eu le mérite d’attirer l’attention sur des dérives devenues de plus en plus fréquentes sur nos chaînes. Au nom de la liberté d’expression, doit-on donner la parole aux ennemis de la liberté, à ceux qui prônent la violence, justifient le terrorisme, appellent les Tunisiens à faire le jihad en Syrie, se réclament de mouvements illégaux, appellent au meurtre au nom de la religion ou qui n’ont jamais fait mystère de leur intention d’installer un régime de terreur dans le pays? Sommes-nous devenus plus royalistes que le roi alors que les pays qui nous ont devancés de plusieurs siècles en matière de libertés publiques n’ont pas hésité à mettre en place des garde-fous parce qu’ils savent pertinemment que trop de liberté tue la liberté.
Espérons que les réactions salutaires du syndicat des journalistes et la Haica parviennent à mettre le holà à des dérives qui n’ont que trop duré.