Hakim Ben Hammouda : Une doctrine de diplomatie économique de redressement

Comment redéployer la diplomatie tunisienne pour lui donner une dimension économique efficiente et la mettre au service du redressement ? C’est le thème que devait traiter le ministre de l’Economie et des Finances, devant les ambassadeurs et consuls généraux, réunis depuis lundi à Tunis, à la faveur de leur conférence annuelles. Commençant par rappeler les définitions et concepts de la diplomatie économique, il a exposé les indicateurs de la crise économique en expliquant leurs causes et signalant leurs impacts, avant de préciser les priorités fixées par le gouvernement et des missions assignées à la diplomatie pour réaliser la relance économique.

 

Au titre de ces missions, Ben Hammouda a notamment cité le renforcement de la coopération traditionnelle, la réanimation des vielles relations, l’établissement de nouveaux contacts utiles, la réduction du déficit commercial avec les pays concernés et la diversification des relations avec de nouveaux marchés. Il a également mentionné, pour ce qui des investissements, l’accroissement des apports dans les secteurs émergeants, l’attraction de nouveaux investisseurs, avec une attention particulière pour les Private equity. Le ministre de l’Economie et des Finances a beaucoup insisté sur la qualité des relations avec les institutions financières régionales et internationales et l’importance du suivi des dossiers initiés et leur aboutissement réussi. Il n’a pas omis d’attirer l’attention des diplomates sur la nécessité d’apporter l’assistance nécessaire aux entreprises tunisiennes qui s’implantent à l’étranger.

 

Le débat engagé à l’issue de cette présentation a permis par ailleurs de passer en revue la loi de Finances complémentaire et ses différentes dispositions. Une séquence fort intéressante de l’avis des participants.