La taxe de 30 dinars : pourquoi n'a-t-on pas pensé à des dérogations pour nos voisins
A-t-on suffisamment évalué les effets pervers de la taxe de sortie de 30 dinars pour les non-résidents prévue dans la Loi de finances complémentaire ? On est en droit d’en douter à lire le reportage du journal algérien « El Khabar » sur les mésaventures de milliers de touristes algériens qui se sont vu réclamer aux postes-frontières le montant de cette taxe alors qu’ils avaient dépensé tout leur argent dans notre pays. Ils sont d’autant plus excusables qu’ils n’en ont pas été avertis à leur entrée en Tunisie. Ces Algériens s'apprêtaient à devenir nos meilleurs ambassadeurs en Algérie après avoir goûté au farniente tunisien et voilà que cette taxe va tout effacer. Car cette attente au poste-frontière sera le dernier souvenir qu’ils garderont de notre pays et il se trouve qu’il n’est pas malheureusement le meilleur. Combien faudra-t-il de campagnes promotionnelles pour effacer ce sentiment d'avoir été floués.
Voilà un bel exemple de mesure prise à la hâte et dont on n’a pas évalué les éventuels effets pervers. Pourquoi n’a-t-on pas pensé à des dérogations pour les pays voisins et aux frontaliers et au risque de voir les Algériens appliquer le principe de réciprocité ? Ces remarques valent aussi pour les touristes libyens qui font tourner nos cliniques et contribuent à la dynamisation de l'activité commerciale quoi qu'on en dise.