Décidément, les militants d'Ennahdha ne sont plus ce qu'ils étaient
Afek Tounès a confirmé jeudi la désignation de Fattoum Attia comme tête de liste de ce parti à Sousse. Transfuge d’Ennahdha, Mme Attia, élue à l’ANC aux élections de 2011 sur une liste d’Ennahdha, avait été la première dignitaire de ce parti à avoir annoncé sa démission en 2013 dans une interview à un journal de la place avant de se raviser devant le tollé provoqué par sa décision chez les militants et sympathisants du parti islamiste. Son départ n’est donc pas un surprise, ce qui l’est par contre, c’est le choix d’Afek dont le projet politique est à l'opposé de celui d'Ennahdha. En annonçant sa démission, Fattoum Attia a tenu des propos peu amènes sur les dirigeants de son ancien parti. Rached Ghannouchi « ne rassure pas» et Maherzia Labidi «ne représente pas la femme tunisienne».
A l'instar des autres partis, Ennahdha est confrontée à la fronde d'une partie de ses adhérents mécontents soit d'avoir été écartés des listes électorales, soit de n'en faire pas partie comme ils l'escomptaient ou encore parce qu'ils ont été rétrogadés dans ces listes comme c'est le cas de Ferjani Doghman. Tête de liste en 2011 dans la ciconscription de l'Ariana en 2011, il s'est retrouvé aujourd'hui à la 3e place. Certains évoquent même la possibilité de présenter des listes dissidentes.
Décidément, les militants d'Ennahdha ne sont plus ce qu'ils étaient.