Pourquoi l'Isie ne veut pas d'un vis-à-vis unique à la Kasbah?
A peine désignée par le chef du gouvernement, en mars dernier, en tant que chargée des relations avec l’Isie afin d’apporter à l’Instance toute l’assistance requise des différents ministères pour la réussite des élections, Hasna Ben Slimane, commissaire d’Etat au Tribunal administratif, a rendu le tablier dès le mois de juin. Appréciant ses compétences, Mehdi Jomaa voulait la garder à ses côtés dans d’autres fonctions, mais elle a préféré retourner à son corps d’origine, dans l’habituelle discrétion des hauts magistrats. Si aucun motif officiel n’a été avancé au sujet de son départ, l’explication réelle est surprenante.
C’est l’Isie qui n’a pas voulu d’un interlocuteur unique auprès du chef du gouvernement, estimant nécessaire de disposer de vis-à-vis directs dans chaque ministère et organisme concerné. Qui assurera la coordination, indispensable ? Qui arbitrera quand c’est nécessaire ? Chafik Sarsar a fait son choix. Quand on connaît le rôle d’appui, de coordination et de déblocage joué par Ridha Belhaj, chargé par Béji Caïd Essebsi des relations avec l’Isie, lors des élections de 2011, on réalise l’importance de pareille fonction dont on ne peut faire l’économie. A moins que…