Caïd Essebsi évoque l'existence d'un complot contre sa personne et le parti
Devant un parterre de personnalités nationales et dans un palais des congrès qui s’est avéré trop exigu pour contenir les centaines de militants de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi s’est attaché vendredi après-midi à expliquer les motivations qui l’avaient conduit à se présenter aux élections présidentielles.
Cette réunion, BCE l’avait voulue un test de la capacité de mobilisation de son parti en réponse aux propos triomphalistes de Rached Ghannouchi et un véritable coup d’envoi de la campagne électorale à la fois pour les élections législatives et présidentielles. Il fallait aussi motiver les militants, leur redonner confiance après les remous que le parti comme la plupart des autres formations avait connus à l’occasion de la présentation des listes électorales.
Test réussi. Le leader de Nidaa Tounès a prononcé le discours que les militants voulaient entendre, un discours très offensif qui a enflammé la salle, confirmant ainsi, une fois de plus, ses talents d’orateur. Il a rejeté toute alliance avec Ennahdha, « Si alliance il y a ce sera avec les forces qui ont les mêmes idées que nous », rassurant ainsi l’aile gauche de son parti, critiqué le timing des élections qui vise selon lui à marginaliser l’institution de la présidence avec cette proposition de président consensuel. Il a aussi évoqué l’existence d’un plan visant à l’assassiner dont il affirme connaître les auteurs. Il est allé plus loin en parlant d'un complot contre sa personne et le parti fomenté par une cinquième colonne « moundassine» dont il n'a pas donné les noms. Il a affirmé tenir ses informations des services de sécurité de la présidence.