News - 17.09.2014

Mehdi Jomaa n'est pas candidat à la présidence de la République

Le Chef du gouvernement, Mehdi Jomaa a annoncé  mercredi soir qu’il n’était pas candidat à la présidence de la République. Il a reconnu que l'idée l'avait taraudé pendant un certain temps devant les appels et les signaux qui lui étaient parvenus de l'intérieur comme de l'extérieur en faveur de cette candidature. «Après mûre réflexion, j'ai décidé de me consacrer dorénavant à la réussite de l'étape de transition et du processus électoral, à la consolidation des institutions qui sont les garants de la continuité de l'Etat ainsi qu'à l'action gouvernementale conformément aux engagements que j'ai pris», a-t-il souligné. Enfin, il a appelé les candidats et les partis à mener campagne dans le respect de l'éthique

L’éthique et le sens de l’Etat

«Je n’entrerai pas dans un palais de souveraineté par une porte dérobée… même si la voie est pavée ! » La petite phrase qui n’était pas écrite dans ses fiches a spontanément fusé des tripes. Pour Mehdi Jomaa, l’éthique l’a toujours prévalu, le sens de l’Etat aussi. « En mon âme est conscience, ma décision était déjà prise, dans le fil droit de mes engagements, de mes convictions et de mon attachement à l’édification d’une véritable démocratie, fondée sur des institutions solides et la crédibilité de la classe politique », a-t-il affirmé. S’il a révélé avoir reçu beaucoup d’appui, de l’intérieur du pays et de l’extérieur et en a remercié leurs auteurs, Jomaa a rappelé encore une fois qu’il n’est pas « très sensible aux pressions, aussi fortes qu'elles puissent l’être. Je veux entrer dans une autre équation d’éthique ». 

Le chef du gouvernement rappelle qu’il ne faut pas se déconcentrer de l’essentiel et l’essentiel est pour lui la réussite du processus électoral dans un climat de sécurité et de franche compétition. Au passage, il ne manquera pas d’adresser quelques fléchettes aux marchands d’illusions dans « un souk de faux rêves », en allusion directe à la profusion de candidatures fantaisistes sans programme approprié et réaliste.

«Chaque jour j’assume ma responsabilité, chaque jour je l’attache davantage à la notion d’Etat et j’œuvre pour sa consolidation », souligne Mehdi Jomaa, s’élevant au-dessus de la mêlée. Un message qu’il glisse à l’oreille de la classe politique en l’invitant à se hisser au niveau de l’intérêt supérieur de la nation et à ériger la compétition électorale au diapason des idées et des programmes, loin de toute surenchère. Quant aux électeurs, ils les invitent à voter massivement et à exercer leur libre choix.

« Je veux continuer à travailler avec mon équipe, avec l’administration, l’armée, les forces de sécurité et tous les corps de l’Etat, conclu-t-il, afin de poursuivre l’œuvre du gouvernement, réussir les élections, boucler les dossiers à transmettre à mes successeurs que je souhaite meilleurs que nous tous ».

 
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