Slim Riahi: Tout le monde il est laid, tout le monde il est méchant
Homme discret, habituellement peu enclin aux épanchements, Slim Riahi, président d’un parti qui a remporté un siège aux élections de 2011 nous a dévoilés dimanche sur Ettounissia une facette méconnue de sa personnalité.
Sûr de lui et dominateur, il ne s’est pas privé de critiquer la classe politique toutes tendances confondues sans s’embarrasser de vaines circonlocutions. Nidaa Tounès et Ennahdha sont renvoyés dos à dos. Le premier, qualifié de «parti jetable» est accusé de jouer sur la peur d’Ennahdha pour accroître son audience, alors que le second parti aurait commis «trop de fautes lors de son passage au pouvoir». Il prédit de « grosses surprises » aux élections et se fait fort de battre Béji Caïd Essebsi. Il s’attarde sur la rencontre entre Caïd Essebsi et Ghannouchi dont il affirme être le principal artisan, ce qui lui a valu ce lundi un démenti cinglant de Nidaa Tounès. Il s’en prend pêle mêle à Marzouki pour avoir appelé les jeunes tunisiens à émigrer en Afrique, aux anciens ministres de Ben Ali «des incompétents qui n'ont jamais eu à défendre les budgets de leurs ministères au parlement», à l'ancien chef de gouvernement, Hamadi Jebali qui a «saboté» un gros projet qu'il devait monter à Séliana et à la presse qui a «divisé les Tunisiens en deux camps».
Finalement, tout le monde en a eu pour son grade à l'exception de... Slim Riahi qui n'a pas arrêté de se jeter des fleurs tout au long de l'émission s'attribuant constamment le beau rôle.