Ces parrainages par lesquels le scandale arrive
Jusque-là, l’ISIE avait fait un parcours sans faute. Enfin, presque, si l’on tient compte des quelques lacunes apparues au début, comme les inscriptions des électeurs qui étaient en deça des attentes. Or voilà que les dépassements auxquels ont donné lieu les parrainages des candidats à la présidence mettent à nu des dysfonctionnements graves. En vérité, ni le législateur, ni l'ISIE n'avaient prévu les difficultés qui allaient surgir. Car l'opération a révélé des dépassements très graves : de fausses signatures, de fausses cartes d'identité des signataires décédés depuis des années. Il est même question d'un réseau mafieux qui collecte les signatures selon les besoins des candidats, d'utilisation illégale d'une base de données personnelles. Chafik Sarsar avoue que l'ISIE ne dispose pas des moyens humains adéquats pour mener à bien les opérations de vérification et s'en remet à la justice. Des procès en cascade pour usurpation d'identité sont prévisibles. Cependant, le retrait de candidats ne parait pas envisageable dans l'immédiat. Un avocat interrogé par Expressfm, les compare à des PDG dont l'un des cadres aurait commis une indélicatesse. Comme il s'agit d'une responsabilité pénale du fait personnel, c'est ce cadre qui devra en répondre devant la loi et non le PDG.
Décidément ces élections présidentielles sont nées sous une mauvaise étoile. Après l'inflation des candidature, le scandale des parrainages. Espérons au moins que ces élections tant attendues soient marquées au coin de la transparence.
Lire aussi