Nadia Marzouki: Difficile d'être la fille du Président
Très discrète, fuyant la presse, de peur de créer le moindre buzz et de gêner ainsi son papa, Nadia Marzouki a fait une furtive apparition lors de la visite officielle de son père, Moncef Marzouki, début septembre à Rome. Arrivée de Paris juste pour la journée, elle a participé à deux séquences qui l’intéressaient le plus: la rencontre avec le Pape au Vatican et la visite des musées et autres monuments historiques de la Ville éternelle.
Docteur en science politique de l’Institut d’études politiques de Paris et chargée de recherche au CNRS, elle travaille notamment sur les controverses sur l’islam aux Etats-Unis et en Europe, et les débats sur la liberté religieuse en Occident et au Maghreb. Nadia connaît bien l’Italie pour avoir été chercheur doctorante dans le cadre du programme Jean Monnet Fellow à l’Institut universitaire européen de Florence (2010-2012), après Berkeley (2004-2005), Princeton (2005-2006) et Yale (2008-2010). En 2013, elle avait publié au Seuil un livre intéressant intitulé : L’Islam, une religion américaine?
Tout au long de la journée, elle était restée à distance de son père, évitant de figurer dans le cadrage des caméras. Quand on lui a demandé ce qu’elle pensait ainsi que sa maman et sa sœur de la candidature, alors encore non annoncée, de son père, pour rempiler à Carthage, sa réponse a été sur un ton de murmure: «Quelle que soit sa décision, nous serons toujours à ses côtés. Nous le soutiendrons».