News - 20.10.2014

Pourquoi Mondher Zenaidi est invité à Washington

Très attentifs à l’évolution de la situation en Tunisie, surtout en cette veille des élections, les think tanks et leaders américains multiplient les auditions d’hommes politiques significatifs qui peuvent peser sur les deux scrutins. C’est ainsi qu’après Mustapha Ben Jaafar, Ahmed Néjib Chebbi et Rached Ghannouchi, c’est autour de Mondher Zenaidi d’être invité cette semaine à Washington pour une série de rencontres. L’ancien ministre et candidat à la présidence de la République sera reçu ce mercredi 22 octobre, le matin à l’Université Johns Hopkins où, à la tribune de la School of Advanced International Studies, il présentera son analyse de la situation et sa vision pour l’avenir de la Tunisie, notamment ses relations extérieures. Les débats porteront aussi sur les défis socio-économiques et des pistes pour redémarrer le développement en Tunisie, créer des emplois et promouvoir le développement régional.

A midi, Zenaidi sera l’invité de l’Atlantic Council pour un déjeuner-débat en présence de nombre de responsables dans des ministères, diplomates, journalistes, ONG et représentants de grandes firmes. Durant son séjour dans la capitale fédérale, il aura par ailleurs une série d’entretiens avec diverses personnalités influentes, apprend Leaders
 
«L’invitation de Zenaidi par l’Université Johns Hopkins SAIS s’inscrit dans le cadre des débats outre-Atlantique sur la Tunisie post révolution, qu’organise le « Centre des Relations Transatlantiques de l'Université Johns Hopkins SAIS » conjointement avec le Centre de Recherche tunisien Initiative Méditerranéenne pour le Développement  nous précise Ghazi Ben Ahmed, directeur Exécutif de l'Initiative. La nouvelle Tunisie post révolution, avec sa nouvelle constitution, ses élections plurielles et démocratiques, sa culture de tolérance et de consensus national est en passe de devenir un modèle pour tous les pays arabes, ajoute-t-il. Les occidentaux en sont conscients et lui accordent à la Tunisie une importance stratégique. Pour cela, nous devons consolider nos relations avec nos partenaires. Outre ses qualités humaines reconnues et son expérience professionnelle appréciée en Tunisie et à l’international, Mondher Zenaidi, originaire d’une région défavorisée comme Kasserine apporte dans son discours une dimension supplémentaire intéressante quant à un véritable essor économique de ces régions trop longtemps marginalisées et exploitées ».
 
« Nous savons que pour créer des emplois, améliorer le niveau de vie des tunisiens et développer nos régions, rappelle Ghazi Ben Ahmed, nous devons entreprendre un certain nombre de réformes. Le contexte socio-économique délicat que connaît la Tunisie en ce moment nécessite une sortie de crise progressive qui permette de lisser le retour aux équilibres fondamentaux. Ce choix de sortie de crise nécessitera un soutien et une aide extérieure à des conditions favorables. De plus, le marché intérieur tunisien étant limité, notre économie se caractérise donc par une forte orientation internationale. C'est à dire que notre prospérité dépend en grande partie des échanges commerciaux de biens et de services ainsi que des investissements internationaux. L'amélioration constante de l'accès aux marchés étrangers est par conséquent un objectif important de la politique économique extérieure de la Tunisie ».
 
« Le meilleur moyen d'y parvenir, estime Ben Ahmed, est la voie multilatérale, dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à laquelle s'ajoute une série d'accords régionaux et bilatéraux. Nous visons notamment un accord de libre-échange avec les Etats Unis ».
 
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