Le chant du cygne pour les partis démocratiques ?
El Massar (aucun siège), Ettakattol (un siège), El Joumhouri (1siège), et l'Alliance Démocratique (1siège) : victimes de la bipolarisation de la vie politique et du slogan «Votez utile», les partis dits démocratiques ont sombré corps et biens dans ces élections. Une bérézina dont il leur sera difficile de sortir indemne mais qui leur permettra au moins de prendre conscience de leur poids réel.
Dimanche dernier, alors que les premières estimations donnaient Nidaa Tounès grand vainqueur, Khelil Zaouia mettait en doute ces chiffres, tout en claironnant que son parti, Ettakattol, sera troisième. C’est aussi le cas des frères Chabbi, de Mohamed Hamdi, de Ben Jaafar qui s'attendaient à «de très bons résultats». Les voilà tous revenus de leurs illusions. Dans les pays démocratiques, le premier geste des dirigeants des partis qui ont subi des revers électoraux de la même ampleur est de s'excuser auprès des militants et de démissionner. Les nôtres en auront-ils le courage ou se contenteront-ils d'incriminer l'argent sale ou les fraudes électorales ? Quant à l'avenir de ces partis, il serait bien difficile de le prévoir. Il est cependant certain que ces élections seront le chant de cygne pour un certain nombre d'entre eux.