Hachmi Hamdi sera-t-il la surprise du scrutin du 23 novembre ?
Candidat à la présidence de la République, Hachmi Hamdi se rêve en Bill Clinton.Il reconnait certes que le favori de ces élections est Béji Caïd Essebsi, mais espère créer la surprise en le battant comme l’avait fait son idole en 1992 face à George Bush père. Grand seigneur, il le nommera à la tête du gouvernement, «car il n'est pas question de se priver de ses services».
Depuis son retour de Londres après une bonne vingtaine d’années d’exil volontaire, le dirigeant du Courant de l’Amour (El mahabba) un drôle de nom pour un parti politique, ne cesse de se faire remarquer par ses déclarations à l’emporte-pièce et ses fanfaronnades. Mais sous des apparences farfelues, Hachmi Hamdi sait ce qu'il veut : la présidence de la République.
Et pour ce faire, il ne recule devant rien :les promesses en veux-tu en voilà ; l'appel aux solidarités claniques, tribales ou régionales, les références religieuses très fréquentes. Son discours plait à une certaine catégorie de Tunisiens. Il ment comme un arracheur de dents, mais il les fait rêver. Il n'est pas donné à tout le monde de promettre le transport et les soins gratuits, ni d'annoncer le transfert de la capitale à Kairouan et le siège de la présidence à la cité Ettadhamen «au milieu du petit peuple». Même si son élection à la présidence est hautement improbable, car ce serait à désespérer de l'intelligence des Tunisiens, il sera peut-être la surprise du scrutin du 23 novembre 2013, comme lors des élections de 2011 où son parti avait remporté 29 sièges.