Jebali contre Caïd Essebsi, mais ne soutient aucun autre candidat
Rompant le silence qu'il avait observé ces derniers mois, l’ancien chef de gouvernement, Hamadi Jebali, vient de commettre un post sur sa page facebook où il brosse le portrait robot du futur président. Certains y ont reconnu Moncef Marzouki. Ce qui est pourtant loin d’être évident à la lecture de ce texte. Une seule certitude s’en dégage, il n’appuie pas Béji Caïd Essebsi parce qu’il craint «l’hégémonie du parti majoritaire s’il réussit à accaparer tous les pouvoirs», parce ce que «notre révolution est encore fragile», parce qu’il «appréhende le retour de la dictature», parce que « la prochaine étape doit être régie par le consensus et l'entente la plus large possible entre les acteurs politiques et sociaux».
Mais ce serait aller vite en besogne que d'en déduire qu'il pense à l'actuel locataire de Carthage surtout quand on connait les rapports exécrables entre les deux hommes. Si Marzouki n’appartient pas au parti majoritaire à la future Assemblée des représentants du peuple ; s’il a «combattu la dictature et la corruption» ; s’il est «un homme de principe et a toujours exprimé haut et fort ses opinions», il n’a jamais été «le rassembleur de tous les enfants de son peuple», ni «le sage capable de supporter les servitudes du pouvoir». On pense plutôt à Chabbi ou à Ben Jaafar, à moins que Jebali ne s'est contenté de décrire un candidat virtuel qui ne figure pas parmi les 27 postulants. Il est à noter que le nom de Moncef Marzouki n'a jamais été cité dans ce post.