Mustapha Kamel Nabli : un retrait des présidentielles en cri d'alarme
«Face à ceux qui s’emploient à saper les fondements de l’Etat, démolir la Tunisie et diviser les Tunisiens, je me retire des élections présidentielles », lance en cri d’alarme, Mustapha Kamel Nabli. «J’alerte les Tunisiens quant aux graves menaces que ceux-là font peser sur le pays et la démocratie. Ne pas le dire, ne pas le dénoncer, relève de la trahison, dit-il. Je ne saurais en être complice. J’ai fondé ma campagne sur la confiance et le sens de la responsabilité. L’affluence de l’argent politique, l’accentuation de la violence, la radicalisation du discours de certains candidats, c'est inacceptable ». Pointant du doigt Moncef Marouzki, il souligne ses accointances avec ceux qui ne croient ni en la République, ni en la démocratie, et ses accusations de « Taghouts ». « Ni l’ISIE, ni le parquet n’ont bougé, indique Nabli, pour mettre fin à cette violence et ces dérapages et nous avons vu où avait conduit la violence en 2012 et 2013. Nous ne pouvons l’accepter. La question n’est pas de savoir si je suis personnellement candidat ou non, mais de sonner l’alerte et d’endiguer ce fléau. Nous avons des divergences, mais elles ne sauraient être résolues par la violence ou le terrorisme. C'est par notre union que nous pouvons relever tous les défis».