Caïd Essebsi : "Le garde national blessé à Sidi Bouzid m'a dit des choses graves"
Qu’a dit le garde national blessé mercredi lors de l’échange de feu avec un terroriste à Sidi Bouzid de si grave à Béji Caïd Essebsi pour que ce dernier refuse de divulguer ses propos. Invité ce vendredi matin de Shemsfm, le président de Nidaa Tounes s’est retranché derrière le secret-défense. «J’ai le sens de l’Etat, c’est pourquoi, je ne vous dirai rien», a-t-il répondu. Néanmoins, il a reconnu que la coïncidence entre cette fusillade et sa visite à Sidi Bouzid est «troublante». On n’en saura pas plus malgré l’insistance de ses deux interlocuteurs.
Au cours de l’émission, BCE est revenu notamment sur les dernières journées de sa campagne électorale pour la présidentielle s’expliquant sur ces petites phrases qui prêtent à exégèse dont il aime émailler ses discours comme celles relatives à l’entente et la concertation avec toutes les sensibilités du pays. Pour Caïd Essebsi, l’équation est simple. Nous avons d’une part, un parti au pouvoir qui ne dispose pas d’une majorité absolue et d’autre part, d’un parti qui dispose d’une minorité de bloquante dans la nouvelle assemblée Le bon sens commande de ne pas le rejeter dans l’opposition, ni Ennahdha ni d'ailleurs les autres partis qui doivent êtrre consultés d'une manière régulière pour ne pas paralyser le gouvernement. Ira-t-il jusqu'à s'allier avec Ennahdha, ce qui le mettrait en contradiction avec tout ce qu’il avait prôné pendant la campagne pour les législatives ? Si Béji l'exclut du moins en l'état actuel des choses. Il critique l'usage du mot "ettaghaouel" dont la nouvelle opposition a fait son cheval de bataille et qu'il trouve inapproprié par rapport à la situation actuelle.
Sur la Libye, il se dit très inquiet par ce qui s'y passe et notamment lers menaces que font planer les groupes intégristes sur la sécurité nationale, mais s'oppose à toute intervention étrangère dans ce pays, car elle sera selon lui immanquablement interprétée comme un alignement sur un camp au détriment des autres. Comme c'est le cas dans toutes ses interventions, BCE insiste sur la restauration de l'autorité de l'Etat sans laquelle rien ne serait possible, ajoutant que ce sera sa priorité au cas où il accéderait à Carthage.