News - 02.12.2014

La Chambre des Représentants du Peuple remet à jeudi l'élection de son président

Ni Mohamed Ennaceur, ni Cheikh Abdelfettah Mourou : le perchoir du Bardo attendra, en séance maintenue ouverte, jusqu’à jeudi l’élection de celui qui y siègera. La recherche des accords entre les partis majoritaires, en premier lieu Nidaa Tounès et Ennhadha, l’a en effet emporté sur les tentatives de pression pour « en découdre immédiatement », lors de la séance inaugurale, mardi, de la Chambre des Représentants du Peuple. N’ayant pu aboutir un accord sur le président à élire, les deux partis ont convenu de surseoir à ce scrutin qui figure en point deux de l’ordre du jour et de maintenir la séance ouverte jusqu’à ce jeudi. Cette trouvaille juridique vient apaiser les esprits et offrir un délai supplémentaire pour faire aboutir les concertations et favoriser un accord à ce sujet.

Lancée par nombre de députés de divers bords, cette proposition a été endossée par Cheikh Abdelfettah Mourou au nom d’Ennahdha et Abdelaziz Kotti et Lazhar Akremi, élus d’Ennahdha.
 
Nidaa Tounès se proposait de présenter la candidature au perchoir de Mohamed Ennaceur, alors qu’Ennahdha y faisait postuler Cheikh Abdelfettah Mourou, acceptant en ultime choix de voir Samir Dilou élu en tant que premier vice-président. Ils bénéficieront ainsi du report de l’élection à jeudi pour essayer de parvenir à un accord.
Report adopté, la Chambre devait procéder à l’examen du premier point relatif à la constitution de la commission de dépouillement des voix. Habituellement formée de cinq membres élus au prorata de la taille des groupes parlementaires, elle a été étendue à sept membres. Par 170 voix, 11 abstentions et 0 opposition, ont été élus : Walid Jallad et Anas Hattab (Nidaa), Basma Jabbari et Béchir Khelifi (Ennahdha), Noureddine Mrabti (UPL), Hafedh Zouari (Afek) et Haykel Belgacem (Al Jabha).

Coulisses, émotions et explications

La première journée a été fort mouvementée pour les 217 élus de la Chambre. Passation du relais entre le président de l’ANC, Mustapha Ben Jafaar et le doyen de la CROP, Ali Ben Salem et ses deux benjamin Amal Souid et Chakib Bani, discours, prestation de serment et démarrage des travaux. Leaders vous en rapporte les coulisses et les émotions ainsi que l'histoire de l'intrusion d'un faux député.
 
Avant de quitter le Bardo, Ben Jaafar livrera son testament parlementaire aux nouveaux élus, devant un parterre d’invités. 
 
Un grand absent, le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, qui n’y a pas été invité par son coéquipier de la troïka, le président de l’ANC, sur la base d’une certaine interprétation du protocole

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