Marzouki ne se voit pas autrement qu'en «président de la République pour les 5 prochaines années»
En cas de défaite, comment voyez-vous votre avenir à moyen terme? Personnellement, je vois mon avenir politique en tant que président de la République pour les cinq prochaines années «pour être garant des libertés et empêcher toute dérive autoritaire»(1). Moncef Marzouki est tellement sûr de gagner l’élection présidentielle qu’il ne peut pas envisager une défaite. Mais si, par extraordinaire, défaite il y a, elle ne pourrait être, selon lui, que la conséquence d’une fraude électorale.
Ah ces fraudes qui l’obsèdent. «Sans fraude, l’autre partie serait incapable de l’emporter», s'exclame-t-il lors d'un meeting sur les terres de son rival, à Bab Souika. Dans sa bouche, cette phrase revient comme un leit motiv sans qu’on sache s’il s’agit d’une confiance inébranlable en ses chances, ou d’une incantation. A ses partisans, il recommande d’être vigilants: «Soyez tous des soldats contre la fraude. Ils ont derrière eux les puissances d’argent qui ont dilapidé vos richesses pendant 50 ans…Derrière ces gens-là, il y a l’argent sale, la corruption». Pas une fois, son rival n’est désigné nommément.
(1) interview au Courrier de l'Atlas