News - 12.12.2014

L'initiative de Chiraz Chedly Bannour pour promouvoir à Sousse l'entente des jeunes autour de BCE

Ils sont jeunes, appartiennent à divers partis de la mouvance démocratique et entendent dépasser leurs appartenances partisanes pour s’unir autour de la candidature de Béji Caïd Essebsi. Chiraz Chedly Bannour, enseignante à Sousse a eu l’initiative de les réunir dans un tournoi de football qui se déroulera ce samedi après-midi. « Les équipes seront mixtes, explique-t-elle, et l’essentiel est d’apprendre à agir ensemble, défendre nos idéaux communs et de l’exprimer exprimer cette fois, à travers notre soutien à BCE au deuxième tour des présidentielles. Nous aurons beaucoup d'autres actions à mener jusqu'à la fin de la campagne électorale. Puis, nous rebondirons encore sur d'autres initiatives dès le lendemain du scrutin. Les jeunes doivent s'investir en politique».

Revenant sur son parcours militant, Chiraz Chedly Bannour souligne que engagement en politique n’avait rien de réfléchi à l’origine. « C’est un ami, feu Jalel Ben Ali sans qui je n’aurais jamais entamé ce parcours, qui m’y a encouragée et c’est sur son instigation que je me suis impliquée au sein du Parti Républicain fondé par Abdelaziz Belkhodja, dit-elle. La défaite des démocrates en 2011 et la victoire du parti Ennahdha ont sonné comme un déclic. J’ai senti le danger que le recul de la démocratie pouvait faire encourir sur le présent et l’avenir de ce pays et notamment à l’adresse des plus jeunes. J’ai alors rejoint le parti Al Jomhouri qui me semblait, à l’époque, le plus à même de constituer une alternative viable. J’y ai été nommé au sein du bureau régionale ». 
 
« Al Jomhouri, poursuit-elle, est une grande école de formation politique, j’y ai donc pris de la bonne graine. Mais, là où le bât blesse, ce n’est pas tant au niveau de la base ou des bureaux régionaux, que paradoxalement, au niveau des leaders du parti qui se sont retrouvés rapidement en décalage avec les militants lors de prises de position pour le moins molles et sans relief. C’était le cas au lendemain de l’assassinat de feu Chokri Belaïd. D’où la création de Tayar Jomhouri sous la férule de Saïd Aïdi. Ce dernier m’a séduite par son intégrité, son patriotisme, et son sens inné du sacrifice et du travail sur le terrain ».
 
Comment a-t-elle atterri au Nidaa Tounès ? « Le déclic s’est produit au lendemain du second assassinat politique en juillet 2013, celui de feu Mohamed Brahmi, répond-elle. Encore une fois, les dirigeants de Jomhouri n’étaient pas à l’avant-garde de la contestation qui s’est emparée de la rue. Des différends ont éclaté au sein du parti, qui m’ont poussé à partir vers d’autres cieux, précisément celui de Nidaa Tounes, le seul parti qui ait su se démarquer par sa défense acharnée des valeurs du bourguibisme. Tout de suite, je me suis investie dans la formation de la jeunesse qui traditionnellement, tourne le dos à la politique".
 
"Face à l’autisme des leaders politiques qui évoluent dans un vase clos, souligne Chiraz, quoi de plus normal que de voir ces jeunes fuir la politique ! Je me suis alors lancée, avec d’autres, dans l’encadrement de la jeunesse.  C’est un travail de tous les instants qui prend plusieurs formes : organisation de colloques et de rencontres à teneur politique mais sans langue de bois, participation à des workshops avec des dirigeants du parti et des personnalités nationales de renom, investissement civique sur terrain pour encourager les récalcitrants à voter etc. Tout cela a été possible grâce au soutien de Said Aidi, Samar Ahmed Zaglaoui  et Zohra Driss".