Le long dimanche de Moncef Marzouki
Lève-tôt, Moncef Marzouki était déjà debout aux aurores, chez lui à Port El Kantaoui. Il s’empressera d’aller voter, accompagné de son épouse et de membres de son staff électoral dès l’ouverture du bureau de vote, heureux de ne pas y trouver, comme lors du premier tour, des sympathisants de son adversaire, lui criant « dégage ». Costume gris, pull noir, il s’est prêté gracieusement aux photographes et caméramen avant de répondre aux questions des journalistes. A-t-il enfreint le silence électoral en rappelant « le bilan positif » de son mandat ? Sans doute. Il a rapidement embrayé en appelant les Tunisiens à voter massivement et affirmant qu’il félicitera son adversaire s’il l’emporte et s’attendra que celui-ci fasse de même si c’est lui qui gagne.