News - 29.12.2014
        En attendant son successeur, Jomaa est-il obligé de présenter sa démission à BCE ?
Le président de l’ISIE, Chafik Sarsar a proclamé lundi après-midi  les  résultats définitifs des élections présidentiels. Béji Caïd Essebsi  est élu officiellement président de la République après avoir recueilli 1 731 529 voix  ( soit 55,68% des suffrages exprimés) contre 1378 513 voix pour son   adversaire, Moncef Marzouki (44, 32%) avec un taux de participation de  61,19%. Ces   chiffres sont identiques à ceux des résultats préliminaires.
  Il est à rappeler que le nouveau président de la République prêtera   serment mercredi dans la matinée à l'Assemblée des Représentants du   peuple au Bardo avant de se rendre au palais de Carthage où il procèdera   à la passation des pouvoirs avec son prédécesseur, Moncef Marzouki.  Dans  l'après-midi, il recevra Mehdi Jomaa qui lui présentera sa  démission. Le  président  devra l'accepter comme le veut l'usage et  le  charger de poursuivre sa mission en attendant la  formation du nouveau  gouvernement.
  Acte symbolique ou obligation constitutionnelle ? Mehdi Jomaa,  investi par l’Assemblée nationale constitutionnelle est-il formellement  tenu de présenter sa démission au nouveau président de la République,  Béji Caïd Essebsi, dès son accession au pouvoir ? C’est notre fidèle  lecteur, Tahar Kachouri, qui a attiré notre attention sur ce point  juridique. Il estime en effet que selon les dispositions de l’article  148 de la nouvelle Constitution, relatifs aux mesures transitoire, le  gouvernement actuel continuera à exercer pleinement ses pouvoirs prévus  aux articles 17 à 20 de la loi relative à l’Organisation Provisoire des Pouvoirs Publics jusqu’à ce que l’Assemblée des Représentants du Peuple accorde sa confiance au nouveau gouvernement.
  Les juristes consultés par Leaders confirment cette lecture avec  quelques nuances. La première, c’est que la présentation par Mehdi Jomaa  de sa démission est essentiellement symbolique. Elle marquera une  tradition républicaine à instaurer, surtout que l’assise juridique qui  l’avait porté au pouvoir a changé avec l’avènement de l’ARP et  l’élection du nouveau chef de l’Etat. Des puristes vont plus loin et  considère que le gouvernement Jomaa est déjà un gouvernement de gestion  des affaires, depuis le 2 décembre 2014, date de l’entrée en fonction de  l’ARP.
  C’est, d'ailleurs, la lecture de la Présidence de la République qui  avait adressé une note dans ce sens au chef du gouvernement.  L’argumentaire de Carthage a été réfuté par la Kasbah.
  Débat de spécialistes ? Réponse dès la prise de fonctions de Béji Caïd Essebsi.
        
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                              Mehdi Jomaa