Marzouki quitte Carthage : quand le droit de l'hommiste prend le pas sur l'homme d'Etat
Les Tunisiens seront certainement nombreux à suivre mercredi la retransmission de la cérémonie de prestation du serment du nouveau président de la République, Béji Caïd Essebsi, devant l’Assemblée. Un grand nombre d’entre eux vivront cette cérémonie comme une délivrance tellement le président sortant leur en avait fait voir de toutes les couleurs pendant les trois années qu'il avait passées à Carthage.
Une période où Moncef Marzouki a alterné le mauvais et le pire, multipliant les impairs, tirant plus vite que son ombre sur tous ceux qui ne partageaient pas ses vues, divisant les Tunisiens, plongeant son pays dans un isolement qu'il n'avait jamais connu auparavant. A chaque fois, c'était le droit de l'hommiste qui prenait pas sur l'homme d'Etat. Par charité islamique, nous ne nous attarderons pas sur ses amitiés avec les Ricoba, Dghij et consorts, ses tentatives de sabotage du Dialogue national, ses philippiques contre son rival dans la course à Carthage, ni même sur sa propension à se poser en parangon des droits de l'homme, de la démocratie et du patriotisme comme s'il en avait le monopole.
Ce n'est pas la contre révolution qui a chassé Marzouki de Carthage, comme il ne cesse de le répéter, mais bel et bien ses mauvais choix et sa persévérance dans l'erreur.
Mustapha Ben Amor