La délivrance tant attendue
Gageons que nous aurons des prouesses en 2015. Nous accueillons une nouvelle année avec beaucoup d’espoirs, et nous faisons nos adieux non pas à l’année écoulée, mais aux trois années écoulées pendant lesquelles il y a eu un arrêt sur image avec une TROIKA qui a été incapable d’endiguer les fléaux de la pauvreté, de la drogue, de la malnutrition, du trafic d’armes et des inégalités sociales.
Pendant ces trois années, les riches ont déprimé, la classe moyenne s’est appauvrie et les pauvres ont désespéré. Trois années pendant lesquelles le robinet à embauches dans le public a coulé à flots, les caisses de l’Etat se sont vidées, l’inflation a galopé, le pouvoir d’achat s’est effrité et comble de l’histoire, les rendements ont baissé considérablement.
Pendant ces trois années, les Tunisiens dans leur grande majorité, ont été dégoûtés de ces politiciens de pacotille, et principalement des deux tentacules du parti Ennahdha : Ettakattol et le CPR. Oui, personne ne peut chasser de son esprit ces scènes fulminantes de violence et de sauvagerie si étrangères à la mentalité tunisienne. La Presse s’est essoufflée à force de courir après les buzz. Les experts de bas de page ont pullulé sur les plateaux et l’histoire s’est faite avec une minorité hyper active et une majorité plutôt silencieuse. N’eût été la maturité féminine, le peuple Tunisien se serait couché et aurait payé très cher la facture de la gabegie.
Pendant ces trois années, le locataire de Carthage a rapetissé la fonction de Président de la République et terni l’image de la Tunisie à l’étranger en adoptant une démarche zigzagante qui a déboussolé et exténué plus d’un. Pendant ces trois années, des agendas étrangers qui refusent nos lois, rejettent notre histoire, condamnent nos traditions, bref, qui haïssent notre pays, ont tout fait pour nous ramener à l’ère de l’esclavage ! Ne dit-on pas que l’intégrisme est l’asile de toutes les ignorances ? Et bien ces ignares ont voulu tuer tout ce qu’ils ne sont pas : la culture et la réussite. Mais c’était sans compter avec la société civile, la presse et les femmes tunisiennes. Le pouvoir des citoyens s’est renforcé et la démocratie, qui ne se décrète jamais, a été gagnée à coups d’abnégation, de volonté, de combats au quotidien.
Aujourd’hui nous avons une lueur d’espoir avec laquelle nous entamons la nouvelle année 2015. Même si des inquiétudes subsistent, nous aurons l’avantage d’avoir en face de nous des gens civilisés, patriotes dans leur ensemble. Il suffira de transformer l’essai de l’économie et du social pour que notre beau pays relève la tête. N’oublions pas, comme l’a dit notre général à nous, que les saints veillent sur notre destin et n’oublions pas que les vrais politiciens naissent de leurs cendres quand on les croit morts ! Bonne année à tous les citoyens patriotes et bon vent à la nouvelle équipe !
Zouhair Ben Jemaa