News - 02.01.2015

Le capitaine de navire dont la Tunisie a besoin !

Quand je pense au Chef de gouvernement dont la Tunisie a besoin, l’image qui me vient à l’esprit est celle d’un capitaine de navire ! A défaut d’être dessinatrice, j’essayerai de décrire le tableau que j’ai devant les yeux ! 

Notre futur Chef de gouvernement sera un capitaine qui devra accepter de naviguer dans une mer très agitée avec des risques d’ouragans ou même un Tsunami social. Un capitaine qui devra réunir son équipe autour d’une même vision à laquelle ils devront tous souscrire et se battre pour la concrétiser. Une vision qui ne peut être basée que sur l’amour inconditionnel de toute la Tunisie et de tous les Tunisiens. 
 
Le navire a à son bord plus de 11 millions de Tunisiens. 10% des passagers ont la chance d’être logés aux premiers rangs alors que les passagers restants sont dans des cabines de seconde, voire de 3e, 4e ou même de 5e classe. Il y en a même qui dorment à la belle étoile. La majorité des passagers n’en peuvent plus d’attendre, ils ont faim, froid et ne supporteront pas que quiconque leur demande d’attendre encore ou de faire des sacrifices. Certains d’entre eux ont perdu un père, mère, frère, mari ou enfant tombés au champ d’honneur trahi par un bourreau aveugle. Ils ne pourront faire le deuil des leurs que le jour où ce bourreau sera traduit en justice. Pour d’autres, ils ont perdu l'un des leurs parti pour une guerre qui n’est pas la sienne ou chercher refuge dans un pays qui n’en est pas un! Pour ceux-là, connaitre la vérité sur le sort de leur enfant, leur permettra d’éteindre le feu qui leur brule les entrailles !
 
L’image que j’ai de ce capitaine est qu’il doit être le meilleur chef d’orchestre qui n’aura droit à aucune fausse note et dont l’équipe n’a le choix que de jouer la meilleure symphonie ! Une symphonie qui apportera le baume au cœur de tous ceux qui souffrent, de la nourriture pour ceux qui ont faim, un toit pour ceux qui n’en ont pas. Une fois rassasiés et rassurés, ils accepteront de se remettre à espérer, travailler et à prospérer.
 
Ce que nous devrons tous avoir à l’esprit, en ce jour béni des cieux ou le premier Président élu démocratiquement a prêté serment, c’est que nous sommes tous passagers de ce même bateau et nous n’avons pas le choix : ou nous coulons ensemble, ou nous comprenons que seule notre solidarité nous sauvera ! Pour moi, le verbe « aimer » n’a de sens que s’il est conjugué au présent ! Bonne année Monsieur le Président !
 
Khadija T. Moalla
 
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