Caïd Essebsi : On s’engage dans un long parcours exigeant et accéléré
Réitérant son engagement de rassembleur de tous les Tunisiens dans une "union nationale indispensable et salutaire", Béji Caïd Essebsi devait livrer dans son premier discours après l’accession à la présidence de la République les fondements de ce qui sera sa politique. Dans une allocution solennelle prononcée mercredi matin devant plus d’invités au Palais de Carthage lors de la célébration du quatrième anniversaire de la révolution, est revenu sur les déclencheurs de la révolution avant de surfer sur pratiquement tous les principaux thèmes d’acuité.
« Nous entamons aujourd’hui un nouveau parcours, long, exigeant et accéléré : le grand combat, a-t-il déclaré, en empruntant à son mentor Bourguiba cette allégorie ». En vingt minutes, il saura marteler ses messages forts articulés autour de l’unité, de la réconciliation nationale en passant par la justice transitionnelle et la restauration de la quiétude et de la sécurité par le renforcement de la lutte contre non seulement le terrorisme, mais aussi le crime organisé et le banditisme.
Percutantes
- Les jeunes qui ont fait la révolution n’avaient ni idéologie politique ou religieuse, ni accointances étrangères.
- On ne peut pas comprendre la révolution en dehors de son double contexte de la libération du pays et de la femme, ce que nous devons à Bourguiba.
- L’emploi est un droit, le travail est un devoir.
- La jeunesse a eu marre des promesses non tenues, tous les Tunisiens aussi. Moi, quand je m’engage, j’assure.
- Assassinats : Je n’accuse personne, mais il est de notre devoir de laver cette honte en comprenant ce qui s’est passé.
- La dynamique du consensus est géniale, salutaire.
- Ni exclusive, ni division des Tunisiens, ni chantage sur leurs consciences.