Mondher Mami quitte le Protocole présidentiel
Son absence était déjà remarquée la semaine dernière, lors de la visite-éclair du président de la République, Béji Caïd Essebsi en Arabie Saoudite. Renseignement pris, le directeur général du Protocole présidentiel Mondher Mami a présenté sa démission et s'apprête à quitter ses fonctions après sa dernière mission cette semaine à Addis Béba. Départ programmé à l'avance ou en victime collatérale des incidents du 14 janvier 2015 à Carthage? Eclairages.
Ancien ambassadeur de Tunisie à Prague après avoir été notamment représentant permanent adjoint de Tunisie auprès de l’Unesco à Paris, il a avait été affecté à la Présidence de la République en mars 2012, sous Marzouki. Discret et respectueux de l'obligation de réserve, il n'évoquera certainement pas (du moins pour le moment) toutes les couleuvres qu'il a dû alors avaler, lui qui était au quotidien da la ligne la plus avancée avec le président sortant.
Le poste de chef de Protocole, resté vacant depuis la fuite du président déchu, en janvier 2011, avait été confié sous Foued Mebazaa à un diplomate de carrière, Imed Rahmouni qui, avec l’arrivée de Moncef Marzouki, savait que ses jours y étaient désormais comptés. N’échappant pas à l’ire du nouveau président et à ses coups de tête intempestifs, suite à un incident insignifiant, disproportionnellement gonflé, lors de la décoration de la décoration le 12 mars 2012 de l’étudiante Khaoula Rachdi, il sera limogé de ses fonctions. Mais, apprécié par son hiérarchie, il sera nommé ambassadeur à Khartoum.
Lui succédant, l’ambassadeur Mondher Mami arrivera donc à Carthage conscient de ce qu’y l’attend. Fils d'un grand militant nationaliste le Dr Abderrahmane Mami) et féru de culture et de sport, ayant été président de l’Avenir Sportif de la Marsa (ASM), il déploiera tous ses talents pour tenir le Protocole avec un Marzouki et nombre de conseillers peu faciles à y conformer. Il aura alors à gérer la quadrature du cercle.Pour bien s’en sortir, il a compris que ne pouvant tout maîtriser en même temps, l’essentiel était de tenir le Président pour sauver la situation. D’autres se chargent du reste. On le verra suivre cette même ligne avec l’arrivée de Béji Caïd Essebsi et surtout lors de la célébration, le 14 janvier 2015 de la Fête de la Révolution. Certains le tenaient parmi les responsables de l’incident survenu ce jour-là, avec les protestations des familles de blessés et martyrs de la révolution, ce dont il se défend fortement. Le principe de l’invitation de ces derniers n’était pas de sa compétence.
Ceux qui connaissent bien Mondher Mami savent qu’il était depuis plusieurs mois sur le départ. Des ennuis de santé l’obligent en effet à prendre du repos. Il y pensait sérieusement et attendait les élections présidentielles pour partir. Le 10 août dernier, il était absent lors de l’ouverture par Marzouki au palais de Carthage de la conférence des ambassadeurs et consuls généraux de Tunisie, ce que ses pairs ont tous relevé. Prévoyant, Mami avait demandé l’affectation auprès de lui d’un jeune diplomate qui viendra renforcer la direction générale du Protocole. C’est ainsi que Faten Bahri, ancienne diplomate à l’ambassade de Tunisie à Washington DC a été dépêchée par le ministère des Affaires étrangères. Elle fera sa première apparition, discrètement, le jour de la passation Marzouki –Caïd Essebsi, le 31 décembre 2014 mais officiera publiquement le 14 janvier 2015. C’est elle qui sera à l’accueil de nombre d’ambassadeurs et assurera le protocole en maître de cérémonie annonçant le programme et l’allocution du président.
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Reste à verifier départ forcé ou de lui même suite à son état de santé.
CV de Mme faten bahri SVP
Il semble que le rédacteur de l'article soit complexé de Marzougi . Il le cherche a tous les coins . U peu d'élevation .STP
Pourriez vous nous donner plus d'info sur Faten Bahri (son CV) Merci