News - 30.01.2015
Caïd Essebsi à Addis Abeba : Le danger imminent du terrorisme nous guette tous et aucun pays n'est à l'abri
« La guerre nous a unis dans le passé dans notre lutte contre le colonialisme, elle nous unit aujourd'hui plus que jamais dans la lutte contre le terrorisme » a affirmé Béji Caïd Essebsi devant les chefs d’Etat réunis en sommet de l’Union africaine, vendredi matin à Addis Abeba. Réservant à ce grand rendez-vous continental annuel, sa première sortie à l’étranger depuis son élection à la présidence, il a voulu marquer « la fierté de la Tunisie de son appartenance africaine et sa détermination à reprendre sa place, restaurer son prestige et l'éclat de ses liens historiques avec les pays du continent politiquement, économiquement et culturellement ».
Deux thèmes majeurs ont ponctué son discours prononcé devant une audience fournie dans le nouveau centre de congrès de l’UA : le terrorisme et la situation en Libye. « Notre continent mène aujourd'hui une guerre contre les organisations terroristes qui se cachent derrière la religion, a-t-il souligné. Nous sommes invités aujourd'hui à serrer les rangs de nos forces nationales à l'intérieur de nos pays et nous activer régionalement et internationalement dans une approche solidaire et ferme (...). Tout en exprimant notre solidarité avec tous les pays ciblés par le phénomène terroriste, nous estimons que la défaite de ce fléau transnational est la responsabilité de tous les pays du monde. Le danger imminent guette tout le monde et aucun pays n'est à l'abri ».
Au sujet de la Libye, il a déclaré : « La consolidation des fondements de l'action commune et l'intensification de la concertation sont indispensables pour briser le cycle de la violence vécue par certains pays du continent comme la Libye, pays frère, avec qui, nous partageons joie et tristesse. La sécurité de la Libye n'est pas seulement la sécurité de la Tunisie, elle est aussi, celle de toute la région ». Et d’ajouter : « Nous encourageons tous les efforts bienveillants pour trouver une solution politique à la crise en Libye, pays frère, et nous espérons que les frères libyens parviennent, à travers un dialogue national global et consensuel, à mettre fin à la crise par des moyens politiques et à assurer la sécurité et la stabilité dans leur pays. Nous sommes totalement disposés à encourager nos frères Libyens à poursuivre l'option de la réconciliation et la compréhension comme moyen pour résoudre la crise actuelle ».
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