Béji Caïd Essebsi est habitué de longue date à un accueil fraternel et chaleureux à tous les niveaux en Algérie. Cette fois-ci, reçu en chef d’Etat, en visite d’Etat, il a eu droit à un accueil qualifié « d’historique », par ses conseillers qui l’y ont accompagné. Alger la Blanche qui était balayée mercredi et jeudi dernier par un froid polaire, ne pouvait être pour lui plus chaleureuse. Partout où il s’est rendu, Caïd Essebsi était salué par des détachements de l’armée avec notamment la Garde républicaine montée qui lui rendaient les honneurs, sabre au clair. Les marques d’attention ne se sont pas limitées au cérémonial protocolaire, « la qualité des entretiens a été exceptionnelle », soulignent-ils. La rencontre avec le président Bouteflika a été, au-delà de l’émotion des retrouvailles de deux grands amis de plus de 50 ans, devenus désormais tous deux présidents, d’un très grand intérêt réciproque.
Visite politique, essentiellement, avec inéluctablement le volet sécuritaire qui concerne les deux pays au plus haut niveau, elle ouvre aussi de nouvelles perspectives économiques. Si rien ne filtre, pour le moment, les proches de Caïd Essebsi sont très optimistes.
Il faut dire que les relations bilatérales se sont nettement réchauffées et la coopération intensifiée avec l’arrivée, il y a un an du gouvernement Mehdi Jomaa. Le courant était bien passé entre lui et son homologue Abdelmalek Sellal, nouant tous deux des relations personnelles des plus cordiales. Aussi, le président Bouteflika l’avait longuement reçu et assuré du plein soutien de l’Algérie.
Les Algériens à différents niveaux ont hautement apprécié la réussite de la transition démocratique en Tunisie, saluant particulièrement la tenue d’élections libres et transparentes. Suivant de près la formation du nouveau gouvernement, ils n’ont pas manqué de relever son ouverture sur nombre de familles politiques, notamment le parti islamiste qui a accepté d’y prendre part et d’occuper les postes qui lui ont été proposés.