Après Ennahdha et Nida Tounès, l'onde de choc des élections touche l'Alliance démocratique
Après Ennahdha et Nidaa Tounès, l’onde de choc des élections législatives et présidentielles n’a pas épargné les autres partis. L’Alliance démocratique s’apprête à sanctionner un de ses dirigeants et son unique élu à l’Assemblée, Mehdi Ben Gharbia coupable d’avoir voté la confiance au gouvernement « droitier et libéral » de Habib Essid, enfreignant ainsi les consignes de vote de son parti. Une décision qui ne fait pas l’unanimité au sein de cette formation, puisque seuls 40 membres sur les 150 du Conseil national qui devait prendre une décision dans ce sens étaient présents mardi matin. L’intéressé a dit ne pas regretter sa décision « étant favorable au consensus et à la réconciliation et contre l’opposition systématique ». Bien plus, il a reconnu avoir aidé à la constitution de ce gouvernement. Il a également rappelé que la crise couvait depuis longtemps au sein du parti en raison des positions prises en faveur de l’exclusion et de la candidature de Mohamed Hamdi à l’élection présidentielle.
L’autre vaincu de ces élections, Ettakattol traverse à son tour des moments difficiles et l’un de ses dirigeants, Mohamed Bennour s’attend à des changements à la tête du parti. Il n’a pas manqué de critiquer son président dont il était très proche pour n’avoir pas réussi à convaincre les militants du bien-fondé de ses choix. Il faut rappeler que ce parti a subi un échec humiliant aux élections présidentielles où son candidat, Mustapha Ben Jaafar a recueilli à peine 1% des voix, et échouant à décrocher le moindre siège à l’ARP. El Jouhoury a préféré observer une pause de réflexion. Son président, Ahmed Néjib Chabbi déçu par les résultats obtenus aux législatives et à la présidentielle dans laquelle il s'est beaucoup investi, a fait sa première apparition publique il y a quelques jours lors de la cérémonie de passation du pouvoir entre les deux gouvernements.