Une nouvelle tradition ? Pourquoi les ministres se précipitent au café dès qu’ils quittent le gouvernement

A trois années d’intervalle, le même rite du café de départ des ministres se répète. En s’arrêtant dans un café à Sidi Bou Said, dès la sortie du palais de Carthage après la cérémonie de décoration, Mehdi Jomaa et son équipe ont perpétué, sans le savoir peut-être, la tradition instaurée par leurs prédécesseurs du gouvernement Béji Caïd Essebsi. 

C’était le lundi 26 décembre 2011. BCE effectuait la passation des pouvoirs de son gouvernement avec celui de la Troïka, présidé par Hamdi Jebali. La cérémonie terminée, la nouvelle équipe se dirige vers la salle du Conseil des ministres pour une première réunion. Les sortants descendent par le grand escalier. La Garde républicaine leur rend les honneurs. Sans s’être concertés au préalable, un grand nombre de ministres et secrétaires, impatients de renouer avec la liberté d’action loin du protocole, sont allés dans les souks, s’attabler dans un café traditionnel et pousser un grand ouf ! 

A l’affut de pareils moments exceptionnels, le photographe de Leaders n’a pas raté la scène, la figeant dans la photo publiée le jour-même. On y reconnaissait notamment Mohamed Salah Ben Aissa, Said Aïdi, Mehdi Houas et Abderrazak Zouari.

Trois ans après, si les lieux changent, l’histoire se répète, avec quelques détails près. Caïd Essebsi, cette fois en président de la République, avait bien demandé aux sortants de rester prêts à répondre à tout appel du pays, un jour où l’autre, rappelant que lui-même a été sollicité à nouveau, 22 ans après. Une autre belle illustration est là. Trois au moins de son gouvernement de 2011, sont de nouveau ministres dont deux, Mohamed Salah Ben Aissa et Said Aïdi, étaient au café dans les souks de la médina...

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