Nidaa Tounès : les ambitions personnelles avant la patrie !
A croire que ses victoires aux élections législatives et présidentielles ont été une véritable malédiction pour Nidaa Tounès.Contre toute attente, les vainqueurs n’ont jamais été aussi désunis avec des cadres qui se regardent en chiens de faïence et un parti au bord de l’implosion. De toute évidence, le point de non-retour a été atteint après les invectives échangées. Ce climat d’hystérie collective évoque irrésistiblement le complexe de Samson : détruire les colonnes du temple quitte à périr sous les décombres, tellement les rancœurs sont profondes.
La patrie avant les partis ? Ici le slogan favori de BCE, sonne faux, car on est bien loin du désintéressement qu’il implique. On cherche à se parer des oripeaux de la liberté d’expression et de la démocratie ou à se poser en défenseurs des électeurs du parti trahis par l'alliance avec Ennahdha. Or, la raison essentielle de ce tohu bohu,est beaucoup plus triviale : les ambitions contrariées des uns et des autres, ambitions d'autant plus malvenus que le pays doit faire face à des défis intérieurs et extérieurs avec la détérioration du climat social et les bruits de bottes sur nos frontières méridionales Ils rêvent tous de devenir députés ou ministres.Voilà la vérité qui affleure de leurs réactions.La patrie avant les partis? Plutôt, les ambitions personnelles avant le parti et bien avant la patrie.Tout le reste n'est que littérature et mauvaise foi.
Hédi
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